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Utilisation des ciments orthopédiques dans un centre hospitalier universitaire multisite - 31/03/19

Bone cement usage modalities at a multi-site university hospital centre

Doi : 10.1016/j.rcot.2019.01.014 
Marine Barral a, Laure Lalande a, Anthony Viste b, c, Jean-Luc Besse b, c, Michel-Henri Fessy b, c, Emmanuelle Carré a,
a Service de pharmacie, hospices Civils de Lyon, centre hospitalier Lyon-Sud, 165, chemin du Grand-Revoyet, 69495 Pierre-Bénite cedex, France 
b Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hospices Civils de Lyon, centre hospitalier Lyon-Sud, 165, chemin du Grand-Revoyet, 69495 Pierre-Bénite cedex, France 
c IFSTTAR, LBMC UMR-T 9406 – laboratoire de biomécanique et mécanique des Chocs, université Lyon 1, 69675 Bron cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les ciments sont régulièrement utilisés en chirurgie orthopédique lors des arthroplasties mais peu de recommandations existent concernant leur bon usage, alors que celui-ci conditionne les résultats à long terme de la chirurgie. Les modalités d’utilisation des ciments dans des centres hospitaliers français ne sont pas connues avec précision. Nous avons donc mené une enquête prospective au sein d’un centre hospitalier universitaire (CHU) multisite afin de : (1) connaître les pratiques ; (2) distinguer si des différences sont observées selon l’expérience des chirurgiens ; (3) préciser d’éventuelles différences par rapport aux recommandations.

Hypothèse

Il existe une grande hétérogénéité des pratiques de cimentation dans un centre universitaire.

Matériel et méthodes

Une enquête, à l’aide d’un questionnaire, a été diffusée auprès de 5 services de chirurgie orthopédique de notre établissement. D’une part, les chirurgiens renseignaient âge, sexe, nombre d’années d’expérience, type d’implants, nombre de poses annuelles par type d’implant et par indication, et taux de prothèses cimentées. D’autre part, ils précisaient la référence de ciment utilisée et leur technique de cimentation.

Résultats

Vingt-et-un chirurgiens orthopédiques ont répondu à l’enquête. Vingt sur 21 étaient des hommes, d’une moyenne d’âge de 41 ans [31–59] et 11 ans [1–29] d’expérience. Les chirurgiens utilisaient majoritairement (20/21 [95 %]) un ciment de haute viscosité imprégné d’antibiotique, surtout dans l’arthroplastie du genou avec un nombre médian de 55 [0–218] poses primaires par an et 8 [1–40] reprises. Les techniques de cimentation en air ambiant étaient variées : 57 % (12/21) utilisaient le lavage pulsé pour préparer l’os avant cimentation, 86 % (18/21) réalisaient une double cimentation (os et implant). Parmi les 18 chirurgiens qui pratiquaient l’arthroplastie du genou, 9/11 des chirurgiens expérimentés (>5 ans d’expérience) utilisaient plus le lavage pulsé contre seulement 3/7 des chirurgiens moins expérimentés. De même, 11/12 des utilisateurs habituels du ciment (>15 prothèses cimentées par an) utilisaient plus le lavage pulsé contre seulement 1/6 des utilisateurs occasionnels du ciment.

Discussion

Les techniques de cimentation étaient hétérogènes, du fait du peu de recommandations et d’une littérature controversée. Pour notre établissement, une amélioration de la préparation de l’os avec utilisation du lavage pulsé et de la double cimentation sont à encourager puisque ces pratiques font consensus dans la littérature. Pour les autres étapes de cimentation, notre étude montre la nécessité d’un partage d’expérience pour harmoniser les pratiques et promouvoir une utilisation optimale des ciments.

Niveau de preuve

IV, enquête par questionnaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Ciment orthopédique, Enquête, Bon usage, Technique de cimentation


Plan


 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus.


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Vol 105 - N° 2

P. 227-232 - avril 2019 Retour au numéro
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