La controverse actuelle autour de la consommation de sucre trouve son origine dans la pandémie d’obésité qui sévit depuis quatre décennies. En plus de l’obésité, la consommation de sucre favoriserait la survenue de diverses maladies chroniques, comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, ou la stéatohépatite non-alcoolique. Pour certains, l’hypothèse du sucre tend même à se substituer à la théorie lipidique de l’athérome ! Toutefois, l’analyse scrupuleuse – après ajustement sur les apports caloriques et le niveau d’activité physique – des revues systématiques et méta-analyses consacrées aux relations entre la consommation de sucre et la santé ne permet pas de mettre en évidence un effet intrinsèque du sucre. Il est évidemment souhaitable de réduire la consommation de sucre, mais il serait plus pertinent et plus bénéfique de revoir l’ensemble du style de vie dont la consommation de produits sucrés est un marqueur. La diminution de la consommation de sucre ne suffit pas à elle seule à apporter des bénéfices significatifs en termes de santé publique.

The current controversy over sugar has its origin in the rise of obesity described in developed countries since four decades. Besides obesity, the consumption of added sugar has been implicated in a variety of chronic disease such as diabetes, cardiovascular diseases, and non-alcoholic fatty liver disease… The sugar hypothesis even tends to replace the low-fat paradigm for atheromatosis! However current evidences related to sugar consumption seem to be inconsistent when data from systematic review and meta-analysis are carefully analyzed and adjusted to the levels of calorie intake and physical activity. It is certainly prudent to consume added sugar in moderation but it will be more appropriate and beneficial to adopt a global healthy life style. The reduction of sugar consumption alone is unlikely to achieve a meaningful benefit.