Perturbateurs endocriniens : responsabilités dans l'obésité et le diabète de type 2 - 29/03/19
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La prévalence de l'obésité et du diabète de type 2 ne cesse de croître à travers le monde et dépasse largement les premières prédictions de l'Organisation mondiale de la santé réalisées au début des années 2000. La suralimentation et le mode de vie sédentaire n'expliquent pas, à eux seuls, cette épidémie grandissante. Les perturbateurs endocriniens environnementaux (PEE) sont des molécules naturelles ou chimiques capables d'interférer avec le système endocrinien, mais également de perturber les voies de signalisation du métabolisme glucidique et lipidique. Ils sont ubiquitaires dans notre environnement quotidien et impliqués dans de nombreuses pathologies parmi lesquelles des anomalies de l'axe reproducteur et les cancers hormonodépendants (sein, testicule, prostate, côlon). L'exposition aux PEE, notamment au bisphénol A, est responsable chez le rongeur d'anomalies de régulation de la sécrétion d'insuline et de son action au niveau périphérique, mais également d'une différenciation adipocytaire capable de déterminer un véritable état d'insulinorésistance, élément clé dans la physiopathologie de l'obésité et du diabète de type 2. Chez l'homme, des études épidémiologiques ont montré un lien direct entre exposition à certains polluants organiques persistants et survenue d'un syndrome métabolique ou d'un diabète de type 2 dans les années qui ont suivi des expositions aiguës, le plus souvent accidentelles (accident de Seveso, guerre du Vietnam). Ces données d'exposition accidentelle ont été confirmées à plus grande échelle, dans des études épidémiologiques longitudinales, qui ont mis en évidence des concentrations plus élevées de PEE chez les patients obèses et/ou diabétiques de type 2, notamment de polluants organiques persistants, qui doivent donc être considérés comme des facteurs de risque à part entière d'insulinorésistance. Leur participation dans l'épidémie d'obésité et de diabète de type 2 ne semble plus faire de doute, et son coût annuel a d'ailleurs été estimé à plus de 20 milliards d'euros par l'Union européenne.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Diabète de type 2, Obésité, Perturbateurs endocriniens, Polluants, Programmation fœtale
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Pour citation, ne pas utiliser la référence ci-dessus de cet article, mais la référence de la version originale publiée dans EMC - Endocrinologie-Nutrition 2017;14(2):1-9 [10-506-B-30]. |
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