Encéphalite à anticorps anti GFAP mimant une méningite tuberculeuse - 27/03/19

Résumé |
Introduction |
L’encéphalite associée aux anticorps anti GFAP est une entité récemment décrite, fréquemment associée à des atteintes méningés et médullaires. Nous présentons dans ce poster, un cas dont la présentation mimait celle d’une méningo-encéphalite tuberculeuse.
Observation |
Nous rapportons le cas d’un patient guyanais de 68 ans, présentant des céphalées fébriles, un syndrome méningé, et une méningite lymphocytaire à plus de 1000 lymphocytes associé à une glycorachie normale et une hyperprotéinorachie à 2,34g/L. Les examens microbiologiques, et les anticorps anti-neuronaux étaient négatif. l’IRM cérébrale était initialement normale. Le patient avait ensuite présenté une confusion, des troubles de la vigilance et un syndrome cérébelleux. En l’absence d’argument pour un diagnostic différentiel, un traitement antituberculeux comprenant une corticothérapie avait été instauré et avait permis une amélioration partielle. Dans un second temps, étaient apparus des hypersignaux de la substance blanche et des noyaux gris centraux à l’IRM, et une quasi-cécité sur une névrite optique bilatérale sévère. La présence d’anticorps anti GFAP retrouvés dans le LCR avait permis de rectifier le diagnostic, d’introduire un traitement immunosuppresseurs par Bolus de methylprednisolone, échanges plasmatiques et Mycophénolate mofetil, permettant une évolution neurologique favorable. Le traitement n’a en revanche pas permis d’amélioration visuelle, avec à l’examen ophtalmologique, une atrophie optique importante.
Discussion |
Notre cas se distingue des encéphalites à anti GFAP précédemment décrite, par l’importance de sa réaction méningée, faisant suspecter une méningite infectieuse, et notamment tuberculeuse. La réponse aux corticoïdes associés aux antituberculeux a également contribué à égarer le diagnostic. Il s’en différentie également par la survenue d’une névrite optique particulièrement sévère, peut-être favorisée par le retard diagnostic.
Conclusion |
Notre cas illustre l’importance de rechercher les anticorps des encéphalites dysimmunes chez les patients souffrant de méningo-encéphalite, y compris si le tableau est évocateur d’une origine infectieuse, si celle-ci n’est pas documentée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Neuropathie optique, Méningo-encéphalite tuberculeuse, Encéphalite Dysimmune
Plan
Vol 175 - N° S1
P. S146 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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