Infections à Mycoplasma hominis - 15/03/19
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Mycoplasma hominis est un mycoplasme humain opportuniste retrouvé en position commensale au niveau du tractus génital de la femme. Il peut être responsable d'infections gynécologiques et néonatales mais aussi d'infections extragénitales, en particulier chez l'adulte immunodéprimé. Le diagnostic des infections à M. hominis se fait le plus souvent par culture sur des milieux riches, adaptés. M. hominis produit son énergie par hydrolyse de l'arginine, propriété utilisée pour l'identification d'espèce. Plusieurs trousses commercialisées permettent la détection, l'identification et la quantification de M. hominis dans les prélèvements urogénitaux. Des techniques de polymerase chain reaction (PCR) existent. Elles sont indiquées pour détecter M. hominis dans les échantillons où la culture manque de sensibilité. L'interprétation des résultats bactériologiques est aisée pour les prélèvements normalement stériles mais est plus délicate pour les prélèvements en contact avec une flore commensale. La présence de M. hominis chez l'homme est le reflet d'une colonisation et, chez la femme, la recherche de M. hominis dans les échantillons vaginaux n'est pas recommandée. Une évaluation quantitative peut être nécessaire chez le nouveau-né pour distinguer colonisation et infection. Comme tous les mycoplasmes, M. hominis ne présente pas de paroi et résiste à tous les antibiotiques agissant à ce niveau. Un protocole standardisé pour l'étude de la sensibilité aux antibiotiques de M. hominis a été publié aux États-Unis par le Clinical Laboratory Standards Institute (CLSI). M. hominis présente des résistances intrinsèques dans le groupe des macrolides et apparentés, notamment une résistance aux macrolides à 14 et 15 chaînons. Il demeure sensible à la josamycine et aux lincosamides. Trois classes d'antibiotiques, tétracyclines, fluoroquinolones et macrolides et apparentés peuvent être utilisées en thérapeutique. Des résistances acquises in vivo sont décrites pour ces trois classes d'antibiotiques. La résistance aux tétracyclines est la plus fréquente, estimée à 15 % des souches en France entre 2010 et 2015, celle aux fluoroquinolones est inférieure à 3 % et la résistance aux macrolides et apparentés est anecdotique. La conjonction des éléments bactériologiques et cliniques est nécessaire pour décider de l'opportunité d'un traitement adapté de l'infection à M. hominis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Mycoplasma hominis, Commensal, Infections gynécologiques, Infections néonatales, Infections extragénitales, Tétracyclines
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