Le marché a dit. Intermédiaires financiers et managers dans le secteur électrique - 21/03/08
Résumé |
Cet article étudie le rôle des intermédiaires financiers dans le secteur électrique trop peu pris en compte par les travaux sur la libéralisation des réseaux techniques. L'argument soutenu est triple. Premièrement, malgré tous les arguments rationnels ces intermédiaires doivent être considérés comme des acteurs ordinaires avec leurs intérêts, leurs contraintes et leurs limites cognitives. Deuxièmement, ils ont joué un rôle considérable dans la transformation d'une industrie jusqu'alors très réglementée. Leur pouvoir tient essentiellement à une capacité d'influence sur la définition des « bonnes » politiques, sur la production des informations préalables à la décision; il se matérialise par un pouvoir d'oligopole sur deux maillons essentiels: les grandes opérations sur les marchés financiers et la capacité de comparaison (des firmes, des secteurs et des pays) par traitement des informations. Troisièmement, si ce pouvoir est bien réel, il ne se traduit pas de manière mécanique mais reflète aussi les équilibres internes aux firmes, ce que montre le cas de Suez.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The role played in the electricity industry by finance analysts, consultants and rating agencies has received too little attention in research on the liberalization of technical networks. Three arguments are brought forward. First of all, despite any rational argumentation, these intermediaries must be seen as ordinary actors with their interests, drawbacks and cognitive limits. Secondly, they have played an important part in transforming what used to be a tightly regulated industry. Their power mainly derives from their ability to influence the definition of the “right” policies and the production of information prior to decision-making. It takes the concrete form of an oligopoly power over two basic links in the information flow: big operations in the capital market and the ability to make comparisons between firms, sectors and countries and thus recommend the “right” allocation of resources. Thirdly, this quite real power does not have mechanical effects since it reflects a state of equilibrium within the firm, as the case of Suez proves. The relation between markets and firms is more interactive that it seems at first glance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Industrie électrique, Industrie financière, Intermédiaires financiers, Security firms, Private equity, Suez, Pouvoir d'influence, Rationalité, Calcul
Keywords : Electricity industry, Business finance, Middlemen, Security firms, Private equity, Suez, Power to influence, Rationality, Calculations
Plan
Vol 49 - N° 1
P. 65-83 - janvier 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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