Altération de la neurotransmission histaminergique chez l’enfant narcoleptique de type 1 - 16/02/19
Résumé |
Objectif |
Afin de déterminer si l’histamine cérébrale (HA) est impliquée dans la narcolepsie, nous avons quantifié les niveaux d’HA et de son métabolite direct (télé-méthylhistamine, t-MeHA) dans le liquide céphalorachidien (LCR) chez l’enfant narcoleptique de type1 (NT1).
Méthodes |
L’étude inclut 24 enfants NT1 et 21 témoins appariés en sexe et âge. L’HA et la t-MeHA ont été mesurées dans le LCR utilisant un dosage de grande sensibilité par des essais de chromatographie liquide-électrospray/spectrométrie.
Résultats |
Comparés aux témoins, les enfants NT1 présentaient des taux LCR d’HA plus élevés (771 vs 234 pM, p<0,001), avec des taux de t-MeHA (879 vs 1924 pM, p<0,001) et des ratios t-MeHA/HA diminués (1,1 vs 8,2, p<0,001). Ils avaient aussi des IMC Z-Scores plus élevés (2,7±1,6 vs 1,0±2,3, p=0,006) et étaient plus souvent obèses (58 % vs 29 %, p=0,05). Les analyses de multivariées (âge, sexe, Z-Score) ont montré des taux LCR d’HA diminués lorsque le IMC Z-Scores augmentait chez les patients (p=0,007) mais pas chez les témoins. Aucune corrélation n’a été trouvée entre les taux d’HA et de t-MeHA, l’âge au début de la maladie et sa durée, la présence de cataplexie, le moment de la ponction lombaire et les taux d’orexine dans le LCR.
Conclusion |
Les enfants NT1 présentent un taux d’HA dans le LCR plus élevé avec un taux de t-MeHA diminué, conduisant à une diminution significative des ratios t-MeHA/HA. Ces résultats suggèrent un turnover d’HA diminué et une neurotransmission histaminergique ralentie chez l’enfant narcoleptique et donc ils sont en faveur de la prise en charge de la narcolepsie par une thérapie histaminergique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 16 - N° 1
P. 16 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?