Césariennes programmées en Centre-Val de Loire : pratiques et Indications – Comparaison des taux selon la classification de Robson - 14/02/19

Résumé |
Introduction |
En France, le taux de césarienne de 20,4 % en 2016 reste stable depuis 2010, suggérant une attitude générale à la limitation de cette intervention. La surveillance du taux de césarienne programmée, qui peut être faite par la classification de Robson, reste toutefois une priorité pour réduire la morbi-mortalité. Nos objectifs étaient d’estimer le taux de césarienne programmée au vu du contexte et des indications, d’étudier les pratiques professionnelles et les variations des taux de césarienne entre maternités de la région Centre-Val de Loire (CVL).
Méthodes |
Les contextes et indications de césarienne ont été recueillis par enquête de septembre 2016 à février 2017 dans toutes les maternités CVL, permettant de définir les césariennes programmées. Celles-ci ont ensuite été étudiées selon le risque pré-existant de césarienne (bas ou haut), défini par la classification de Robson. Les données, hors voies basses, ont été complétées par celles du registre régional des naissances (RIN) 2016.
Résultats |
Sur la période d’enquête, 1979 césariennes (18,6 % des accouchements) ont eu lieu, dont 762 programmées (7,1 % des accouchements) : réalisées le jour prévu, ou avant mais pendant le travail. Parmi elles, 96 (1 % des accouchements) concernaient des femmes à bas risque de césarienne, dont 47 primipares avec singleton céphalique à terme avant travail, avec dans 22 cas une indication de pelvimétrie défavorable. Les principales indications de programmation étaient l’utérus cicatriciel (60 %, dont 56 % d’uni-cicatriciels) et la présentation du siège (25 %), considérées comme à haut risque de césarienne. Pour ces deux caractéristiques, les taux de césarienne programmée RIN décroissaient selon le type de maternité (I>II>III).
Discussion/Conclusion |
Des leviers d’action ont été identifiés : utilisation ciblée de la radiopelvimétrie, utérus uni-cicatriciel et siège avec précaution selon les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS). La classification de Robson doit être diffusée pour l’évaluation et l’amélioration des pratiques, notamment par comparaison inter-établissements avec toutefois une interprétation prudente.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Césarienne programmée, Classification de Robson, Indication, Registre, Surveillance
Plan
Vol 67 - N° S2
P. S81 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.