Les pistes dinosauroïdes du Trias moyen français : interprétation et réévaluation de la nomenclature - 21/03/08
Résumé |
De nombreuses traces de pieds dinosauroïdes, associées parfois avec la main, ont été récoltées depuis 1960 dans les diverses formations gréseuses de la base du Trias de la bordure orientale du Massif Central. Les niveaux à ichnites, datés par les données palynologiques, micropaléontologiques et palichnologiques sont compris dans l'intervalle Anisien-Ladinien inférieur. L'interprétation paléontologique de ces empreintes conduit à évoquer des Reptiles bipèdes, digitigrades, aux membres postérieurs parasagittaux, ayant des mains pentadactyles et des pieds fontionnellement tridactyles II-IV, dont l'architecture osseuse est celle des Dinosaures Cératosaures du Trias supérieur. Les squelettes des premiers Dinosauria, déjà bien diversifiés, sont connus au Ladinien sommital et au Carnien inférieur. Ceux de leurs ancêtres, les Dinosauriformes, le sont au Ladinien. Et, pour cette raison, les traces dinosauroïdes anisoladiniennes sont rapportées à ces animaux qui sont donc apparus plus tôt, à l'Anisien voire à l'Olénékien supérieur. Les quelques traces de main chirothéroïde témoignent de leur origine « pseudosuchienne » ; les transformations du pied de ces Crurotarsi ayant été caractérisées par une réduction des orteils latéraux I, V et par l'acquisition d'une articulation mésotarsale. Les empreintes dinosauroïdes du Trias moyen français ont été rangées dans les ichnoespèces Coelurosaurichnus perriauxi et Anchisauripus bibractensis. L'analyse discriminante réalisée uniquement à partir des traces de pied de ces ichnoespèces, de celles du Trias supérieur et de l'Hettangien, montre que les ichnotaxons français diffèrent de manière significative de Grallator sensu Lull, 1953 mais aussi des ichnoespèces de Coelurosaurichnus de Franconie. C. perriauxi et A. bibractensis sont donc bien originales. Et il n'y avait pas lieu, pour les auteurs, de reconsidérer leur nomenclature jusqu'à maintenant. Cependant, à la suite de l'évolution du concept de Grallator Hitchcock, 1858 qui regroupe actuellement une grande partie des traces de pieds dinosauroïdes fonctionnellement tridactyles (II-IV), on peut se demander s'il n'y a pas avantage à les inclure dans cet ichnogenre ou dans Atreipus, lorsque la trace de la main est présente.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Numerous dinosauroid footprints which showing sometimes manus imprint mark were gathered, since 1960, from the lower sandstones Triassic formations of the eastern border of the Massif Central (France). Tracks bearing levels are dated from palynological, micropalaeontological and palichnological data. They belong to the period upper Anisian-lower Ladinian. The paleontological results show bipedal digitigrade reptiles with erected, long hind limbs, having also pentadactyl mani and (II-IV) tridactyl feet. The osteological feet inferred structure is like that of Ceratosauria of Late Triassic age. The skeletons of first Dinosauria, diversified already well, are known in summit Ladinian and lower Carnien and those of their ancestors, Dinosauriformes, in Ladinian. And, for this reason, the aniso-ladinian dinosauroid footprints are ascribed to these last animals which thus appeared earlier, to Anisan even to late Olenekian. The chirotheroid hands show a “pseudosuchian” origin which possibly took place during the late Olenekian; feet modifications of these Crurotarsi being characterized by I and V digits reduction and a meso-tarsal joint. The Anisian-Ladinian dinosauroid footprints are ascribed to the ichnospecies Coelurosaurichnus perriauxi and Anchisauripus bibractensis. The discriminant analysis computed from these latter ichnospecies, and others from the German Triassic, French and USA Hettangian indicate that C. perriauxi and A. bibractensis can not be included into Grallator sensu Lull, 1953 or Coelurosaurichnus of Franconie. By this way, these taxa are well original and till now, there was no reason to change their nomenclature. Nevertheless because the numerous changes of Grallator which gathers now, most of dinosauroid footprints, it could be possible to include them into Grallator for the feet and into Atreipus when the manus trace is connected with the foot.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Traces dinosauroïdes tridactyles, Coelurosaurichnus, Anchisauripus, Grallator, Atreipus, Anisien supérieur-Ladinien inférieur, Dinosauriformes
Keywords : II-IV tridactyl dinosauroid footprints, Coelurosaurichnus, Anchisauripus, Grallator, Atreipus, Upper Anisian-Lower Ladinian, Dinosauriforma
Plan
Vol 38 - N° 6
P. 725-749 - novembre-décembre 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?