Résultats à très long terme des reconstructions osseuses segmentaires post traumatiques par la technique de la membrane induite - 28/01/19
Very long-term results of post-traumatic bone defect reconstruction by the induced membrane technique
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Résumé |
Introduction |
La technique de la membrane induite pour les reconstructions osseuses segmentaires est à présent reconnue et les résultats à court terme sur la consolidation osseuse sont concordants dans les séries publiées.
But de l’étude |
Évaluer les résultats fonctionnels à très long terme des reconstructions osseuses post-traumatiques selon la technique de la membrane induite.
Méthode |
Dix-huit patients ayant eu une reconstruction osseuse segmentaire selon la technique de la membrane induite ont été revus avec un recul variant de 10 à 22 ans. Les lésions initiales étaient pluritissulaires et infectées chez 14 patients. Les segments reconstruits concernaient le tibia (14 cas) l’humérus (1 cas), le coude (1 cas), le radius (1 cas) et l’ulna (1 cas). Une réparation des parties molles avait été réalisée chez 17 patients, par des lambeaux libres (8 cas) ou pédiculés (9 cas). La stabilisation instrumentale avait été réalisée par fixateur externe monoplan dans 15 cas, plaque vissée (1 cas, humérus), broche centro-médullaire (1 cas, ulna). Un seul patient avait eu une conversion d’un fixateur externe en plaque interne (radius). Dans le cadre de la présente étude, l’évaluation, pour chaque patient, comportait un bilan radiologique, un bilan fonctionnel, un examen clinique et l’appréciation subjective du patient. Tous les patients ont été revus à l’occasion de consultations particulières.
Résultats |
Pour les atteintes du membre inférieur, 8 patients sur 14 avaient un périmètre de marche illimité. Quatre d’entre eux avaient repris une activité sportive de loisir. Les raccourcissements (0,5–4cm) étaient bien tolérés, mais la majorité des patients avaient une flexion dorsale de la cheville inexistante ou limitée. Plusieurs patients avaient eu des opérations secondaires (arthrodèse de cheville, allongements d’Achille, transferts tendineux, ostéotomies de réaxation) qui avaient contribué à améliorer la fonction du membre. Le bilan radiologique montrait un aspect néo-tubulaire témoignant d’une densification périphérique et d’une résorption centrale. En dépit des nombreuses interventions réalisées, aucun patient ne regrettait la démarche initiale de conservation de leur membre. Tous les patients avaient retrouvé une activité professionnelle. Tous les patients ont confirmé qu’un délai de 2 à 3 ans, après la consolidation et la reprise de la marche, avait été nécessaire pour obtenir une amélioration stable et définitive de la fonction. Aucun réveil septique du segment reconstruit n’a été observé.
Conclusion |
Les résultats de cette étude incitent, chez les patients jeunes, à proposer une stratégie de conservation dans des traumatismes pluritissulaires sévères des membres, sous réserve d’une évaluation correcte des lésions, notamment infectieuses, de la faisabilité du programme de reconstruction et de l’adhésion du patient à la stratégie proposée.
Niveau de preuve |
IV, série historique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Technique de Masquelet, Technique de la membrane induite, Perte de substance osseuse, Reconstruction osseuse
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 105 - N° 1
P. 83-91 - février 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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