Plafond de verre pour les femmes dans les carrières hospitalo-universitaires en France - 24/01/19
Glass ceiling for women in academic medicine in France
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Résumé |
Objectif |
Déterminer si la progression au sein des carrières hospitalo-universitaires est plus difficile pour les femmes que pour les hommes et, le cas échéant, la nature et le niveau des freins à cette progression.
Méthodes |
Extraction des effectifs médicaux temps plein dans un groupe hospitalier parisien, par la plateforme SIGAPS ; enquête par un questionnaire en ligne sur les choix de carrière et les freins ressentis chez des hommes et des femmes médecins occupant un poste de titulaire. La population étudiée comporte 181 praticiens hospitaliers et 141 médecins hospitalo-universitaires, dont 49 maîtres de conférence–praticiens hospitaliers et 92 professeurs des universités–praticiens hospitaliers (PU–PH).
Résultats |
Les femmes représentent 49 % des effectifs médicaux et seulement 15 % des PU–PH. Cette sous-représentation des femmes PU–PH est plus importante en anesthésie-réanimation et moins dans les disciplines médicotechniques. Il n’y a pas de différence en matière de production scientifique, de statut marital et de parentalité entre les femmes et les hommes hospitalo-universitaires. En revanche, il existe une différence d’attitudes, mise en évidence par l’échelle de prise de risque EVAR, ainsi que dans le poids des obligations familiales et les préjugés ressentis par les femmes lors de la sélection universitaire.
Conclusion |
Le plafond de verre existe au sein d’un des plus grands groupe hospitaliers français. Les critères de sélection universitaire devraient évoluer pour limiter le désavantage des femmes lié à un engagement familial plus important et à des attitudes moins centrées sur la compétition et la prise de risque.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objective |
To determine whether career development in academic medicine is more difficult for women than for men, and, if any, the nature and level of barriers to this progression.
Methods |
Extraction of full-time medical staff in a Parisian hospital group, through the SIGAPS platform; an online questionnaire survey of career choices and barriers experienced by full-time male and female physicians. The study population comprises 181 hospital practitioners and 141 academic physicians (49 associate professors and 92 full professors).
Results |
Women represent 49% of the medical staff but 15% of full professors. This underrepresentation of women is more important among intensivists/anesthesiologists than technique-based specialists (such as radiologists, biologists…). There is no difference in scientific output, marital status and parenthood between women and men. On the other hand, there is a difference in attitudes highlighted by the EVAR risk-taking scale as well as in the burden of familial involvement and the prejudices felt by women during the academic selection process.
Conclusion |
The glass ceiling exists in one of the largest French hospital group. Career development principles promote merit, but should decrease the benefit of “masculine” attitudes in the competition for academic positions. Academic selection criteria should evolve to limit the disadvantage of women related to deeper familial involvement and less competitive strategies and risk-taking attitudes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Corps enseignant et administratif en médecine, Femmes médecins, Femmes qui travaillent, Mobilité de carrière, Facteurs sexuels
Keywords : Faculty, Medical, Women physicians, Working women, Career mobility, Sex factors
Plan
Vol 40 - N° 2
P. 82-87 - février 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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