Traitement intermittent par vismodégib des carcinomes basocellulaires (CBC) avancés : efficacité et tolérance - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Le vismodégib, inhibiteur de la voie Hedgehog, a démontré des bénéfices dans le carcinome basocellulaire (CBC) au stade avancé. Des études menées à grande échelle, telle que STEVIE, ont montré que beaucoup de malades prenaient le traitement par intermittence. L’objectif de ce travail est d’étudier l’efficacité et la tolérance du vismodégib (150mg/j) pris par intermittence dans les CBC avancés à partir de la base CARADERM.
Patients et méthodes |
La base CARADERM collige entre autres les cas de CBC avancés nécessitant un traitement systémique. Les données sont recueillies de façon prospective par des médecins. Seules les observations avec prise de traitement de plus de 4 mois et sur un mode intermittent ont été étudiées, temps moyen pour obtenir une réponse.
Résultats |
La cohorte était composée de 207 patients à la date du 18/01/18, dont 173 patients évaluables qui étaient inclus et 34 patients (16 %) exclus car perdus de vue. L’âge moyen était de 78 ans, le sex-ratio H/F était de 1,3. La durée médiane de traitement était de 11,3±7,2 mois. 83 % des patients avaient au moins un effet indésirable, de grades 1–2 dans 97 % des cas. Les effets les plus fréquents étaient une dysgueusie, des crampes, une alopécie ou une asthénie. 128 (73,9 %) de ces patients avaient reçu plus de 4 mois de thérapie sans interruption, 20 d’entre eux étaient toujours en cours de traitement à l’inclusion, les 108 restants ont été analysés.
Le temps moyen de traitement avant le 1er arrêt du vismodégib était de 9±4,4 mois pour les 108 patients analysés, avec un temps moyen d’arrêt thérapeutique de 5,5±4,2 mois. Les causes d’arrêt parmi ces patients étaient : réponse thérapeutique (32,4 %), effets indésirables (28,7 %), changement de ligne thérapeutique (27,8 %). Quarante-cinq patients (42 %) avaient repris le traitement par vismodégib pendant 5±3,2 mois. À l’issue de cette reprise thérapeutique, le taux de réponse était de 44,4 %, celui des progressions de 20 %. Un second arrêt était observé chez 26 de ces 45 patients pour les causes suivantes : progression (34,6 %), réponse (30,8 %), mauvaise tolérance (3,8 %). Pour les 19 autres patients, 63 % étaient toujours répondeurs avec poursuite du traitement.
Discussion |
Plusieurs de nos données sont concordantes avec l’étude STEVIE, dont la fréquence d’arrêt de traitement (84,3 % versus 80,2 %) et ses causes. Pour la première fois, cette analyse montre une moins bonne réponse thérapeutique (44,4 %) en cas de reprise du vismodégib après une période d’arrêt moyenne de 5,5 mois. Ce chiffre est à mettre en perspective avec la réponse globale en première ligne (71 % dans la base CARADERM). Cette différence pourrait être en lien avec une résistance secondaire au vismodégib.
Conclusion |
L’intermittence du vismodégib dans le traitement des CBC avancés est fréquente et multifactorielle. Son impact sur l’efficacité thérapeutique soulève l’intérêt de discuter l’arrêt du vismodégib après une période donnée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome basocellulaire, CBC, Intermittent, Vismodégib
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S96-S97 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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