Étude rétrospective du taux de maintien des biothérapies dans le psoriasis de l’enfant - 15/01/19
le Groupe de recherche sur le psoriasis de la Société française de dermatologie et la Société française de dermatologie pédiatrique
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Résumé |
Introduction |
Le psoriasis affecte 0,5 à 0,7 % des enfants en Europe. Les cas sévères peuvent nécessiter des traitements systémiques conventionnels ou des biothérapies. Trois biothérapies : l’étanercept (ETC), l’adalimumab (ADA) et l’ustékinumab (UST) sont autorisées dans le psoriasis de l’enfant.
Dans cette étude multicentrique, nous avons évalué le taux de maintien des biothérapies chez les enfants. Les objectifs secondaires étaient : profil des enfants à l’inclusion, évaluation des évènements indésirables graves (EIG).
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une étude multicentrique rétrospective par appel à cas incluant tous les enfants atteints de psoriasis, ayant reçu au moins une injection de biothérapie parmi ETC, ADA et UST avant l’âge de 18 ans. Les données sociodémographiques et concernant le psoriasis et les biothérapies prescrites ont été recueillies.
Résultats |
Cent trente-cinq enfants ont été inclus dont 85 filles (62,9 %) d’un âge moyen de 15,6±4,2 ans ; 13 enfants (11,7 %) étaient obèses. L’âge d’apparition du psoriasis était de 7,2±4,0 ans ; 40 (30,1 %) enfants avaient un psoriasis familial. Le type clinique prédominant était le psoriasis en plaques (n=90 ; 66,7 %). Le PGA moyen était de 3,5±0,9 et le PASI de 14,5±11,0.
Cent quatre-vingt-quatre lignes de biothérapies ont été rapportées. L’âge moyen de début de la 1re biothérapie était de 13,2±3,5 ans. La biothérapie la plus prescrite était l’ETN (n=70, 1re ligne pour 63 patients), suivie de l’ADA (n=68, 1re ligne pour 44), puis de l’UST (n=46, 1re ligne pour 27).
Le taux de maintien sur 2 ans était significativement meilleur pour l’UST en comparaison avec l’ADA et l’ETN (p≤0,0001) (Annexe Aa), avec des résultats comparables pour les analyses limitées aux psoriasis en plaques (Annexe Ab, p=0,0003) et aux 1res lignes (Annexe Ac, p=0,007) ou 2–4es lignes de biothérapie (Annexe Ad, p=0,07).
Les causes d’arrêt des biothérapies sont représentées dans le Annexe A. En dehors de l’âge de l’enfant plus élevé dans le groupe UST, aucun paramètre n’était significatif entre les groupes d’enfants à l’introduction de la 1re biothérapie.
Huit enfants ont eu des EIG : grippe sévère, poussée généralisée de psoriasis, varicelle sévère, paralysie faciale ou hémiparésie transitoires, et prise de poids (n=2) sous ADA ; un zona sous UST.
Discussion |
Les biothérapies sont maintenant largement prescrites dans le psoriasis sévère de l’enfant. Les résultats de cette étude permettent d’évaluer, en vie courante, les caractéristiques des enfants psoriasiques traités par biothérapies, et les taux de maintien qui sont significativement différents selon la biothérapie (meilleur pour l’UST en comparaison avec l’ADA et l’ETN). Enfin, nous soulignons les EIG développés sous biothérapie chez l’enfant, avec un profil voisin de ceux de l’adulte : infection sévères et prise de poids sous anti-TNF alpha, imposant la même vigilance et les mêmes mesures de prévention que chez l’adulte.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biothérapie, Enfant, Psoriasis
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.082. |
Vol 145 - N° 12S
P. S91-S92 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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