Évaluation des performances d’un panel de marqueurs immunohistochimiques et moléculaires pour distinguer les carcinomes à cellules de Merkel des carcinomes neuroendocrines d’origine extra cutanée - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Le carcinome à cellules de Merkel (CCM) est un carcinome neuroendocrine cutané primitif, principalement induit par l’intégration du polyomavirus de Merkel. L’expression de la cytokératine 20 (CK20) est actuellement utilisée pour distinguer les CCM des carcinomes neuroendocrines d’autres organes. Cependant, cette distinction reste difficile dans les cas de CCM CK20-négatifs et dans les carcinomes à cellules de Merkel ganglionnaires sans primitif cutané.
L’objectif de la présente étude est d’évaluer les performances diagnostiques des marqueurs précédemment décrits dans la littérature pour le diagnostic de CCM, notamment dans les cas de variantes difficiles à diagnostiquer (tumeurs CK20-négatives et CCM sans primitif cutané).
Matériel et méthodes |
Cent dix-huit cas de CCM (dont 9 MCC CK20-négatif et 15 MCC sans primitif cutané) ont été comparés à 85 cas de CNE extra-cutanés. Après inclusion de l’ensemble des prélèvements dans un tissu micro array, les marqueurs immunohistochimiques suivants ont été réalisés : cytokératine 20, TTF-1, ATOH1, neurofilament (NF), SATB2, PAX5, TdT, CD99, MUC1 et antigène Large T (CM2B4). L’évaluation a été réalisée en double insu. De plus, la présence d’ADN de MCPyV a été recherchée par PCR quantitative. Après la détermination de seuils de positivité optimaux dans une première série de validation (30 cas), les performances diagnostiques de chaque marqueur ont été évaluées en utilisant un rapport positif de vraisemblance (seuil>10). Dans les cas de CCM difficiles à diagnostiquer, la méthode « CHi-squared Automatic Interaction Detector » (CHAID) a été appliquée pour proposer un arbre de décision en utilisant une combinaison de marqueurs.
Résultats |
SATB2, NF et la détection du Polyomavirus de Merkel apparaissent comme les marqueurs les plus robustes pour le diagnostic positif de MCC (rapports de vraisemblance : 36,6 ; 44,4 et 28,2, respectivement) (Annexe A). Alors que les CCM ganglionnaires sans primitif cutané avaient un phénotype prototypique de CCM, les cas CK20-négatifs présentaient fréquemment une absence d’expression des marqueurs immunochimiques SATB2 et Neurofilament (37,5 et 44 % de cas positifs respectivement). Cependant le génome du Polyomavirus de Merkel était fréquemment présent dans ces cas CK20-négatifs MCPyV (78 % par qPCR). Par conséquent, dans cette dernière population, l’utilisation d’un arbre de décision combinant la détection des marqueurs immunohistochimiques SATB2, NF et la détection du Polyomavirus est proposée.
Conclusion |
SATB2, le neurofilament et la détection du polyomavirus de Merkel permettent, en complément de la cytokératine 20, de distinguer les CCM des carcinomes neuroendocrines extra-cutanés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome de Merkel, Carcinome neuroendocrine, Immunohistochimie, Marqueurs diagnostiques, Polyomavirus de Merkel
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.038. |
Vol 145 - N° 12S
P. S66-S67 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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