Tolérance et efficacité en vie réelle des thérapies ciblant la voie des MAPKinases chez les sujets âgés atteints d’un mélanome métastatique - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
L’incidence du mélanome est toujours en augmentation et les sujets âgés sont particulièrement touchés puisque plus de 50 % surviennent chez les plus de 65 ans. Les thérapies ciblant la voie des MAPK sont le traitement de référence du mélanome métastatique BRAF muté. En dehors des sous-groupes des études pivots, peu de données de tolérance ou d’efficacité de ces traitements sont disponibles pour la population âgée.
Patients et méthodes |
MELBASE est une banque de donnée multicentrique française dédiée au suivi prospectif de patients atteints de mélanome stade III non résécable ou stade IV recevant un traitement systémique. Les résultats de tolérance et d’efficacité ont été explorés rétrospectivement dans cette cohorte « de vraie vie » pour les patients traités par anti-BRAF (dabrafénib ou vémurafénib) et/ou anti-MEK (cobimétinib, tramétinib) combinés ou non. Les patients inclus de 2012 à 2017 ont été divisés en 3 groupes : groupe 1 (<65 ans), groupe 2 (65 à 75 ans) et groupe 3 (>75 ans).
Résultats |
Trois cent cinquante-trois patients ont été inclus : 231 (65 %) dans le groupe 1, 72 (20 %) dans le groupe 2 et 50 (14 %) dans le groupe 3. Le temps de suivi médian était de 12 mois (0,03–72), le temps médian de traitement était de 6,9 mois (0,3–58,5). Quatre-vingt pour cent ont eu au moins un effet secondaire (ES). Dans tous les groupes, les ES les plus fréquents étaient cutanés (photosensibilité, rash), généraux (fièvre, asthénie, maux de tête), et digestifs. Trente et un pour cent des ES étaient de grade sévère (3 ou 4 selon la terminologie CTCAE) : 28 % dans les groupes 1 et 3, 46 % dans le groupe 2 (p=0,05). Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes pour les taux d’ES de tous grade, les modifications de dose, les interruptions et arrêt définitifs de traitement. La survie globale (SG) médiane était de 20,1 mois (IC 95 % : 15,5–27,9), 16,4 mois (11,3–30,2) et 16,3 mois (13,6–NR) respectivement (p=0,8). La survie dans progression (SSP) médiane était de 7,8mois (6,4–9,9), 6,5 mois (5,4–10,9), et 11,5 mois (6,1–15,1) respectivement (p=0,4). Les taux de réponse étaient de 59 %, 51 %, et 48 % respectivement (p=0,6). Dans les analyses multivariées, le stade M1a/b et un taux élevé de LDH étaient significativement prédictifs d’une mauvaise tolérance des thérapies ciblées dans tous les groupes (p=0,05). Dans le groupe 3, l’état général altéré évalué par l’ECOG>1 était significativement prédictif d’un plus haut taux d’ES (p=0,05).
Conclusion |
Cette étude est la première à montrer que les thérapies ciblées sont bien tolérées quel que soit l’âge. L’efficacité est également similaire entre les groupes avec des résultats atteignant ceux des études pivots. Il n’y a donc aucun argument pour contre-indiquer l’utilisation de ces traitements chez les sujets âgés. Une évaluation oncogériatrique peut aider à la décision chez les malades les plus fragiles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Mélanome métastatique, Sujet âgé, Thérapie ciblée anti-BRAF et anti-MEK
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S53-S54 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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