Impact et prise en charge thérapeutique de l’urticaire chronique : données françaises à deux ans de l’étude internationale AWARE - 15/01/19
Résumé |
Introduction |
En l’absence d’études en vie réelle, le fardeau de l’urticaire chronique (UC) reste méconnu. L’étude AWARE conduite dans 36 pays a recueilli pendant 2 ans des données cliniques de « vraie vie » chez des patients souffrant d’UC. Son objectif principal était de corréler les résultats rapportés par le patient « patient reported outcomes » avec les options thérapeutiques proposées. Les données des centres français sont présentées dans cette analyse.
Matériel et méthodes |
L’étude AWARE est une étude prospective, non interventionnelle, internationale qui a inclus des patients adultes atteints d’UC depuis au moins 2 mois et résistante aux antihistaminiques anti-H1. Les principaux paramètres évalués étaient l’évolution des scores moyens d’activité de la maladie (UAS7), de contrôle de l’urticaire (UCT), de qualité de vie (DLQI) et de satisfaction au traitement (EVA) au cours du suivi.
Résultats |
Quatre-vingt-douze patients ont été inclus (âge moyen, 47,8 ans ; femmes, 70,7 %), seuls 43 patients (46,7 %) étaient présents à la dernière visite, en raison de la nature observationnelle de l’étude ; 7 patients ont eu une rémission spontanée de la maladie avant la fin de l’étude (selon le jugement de l’investigateur). L’ancienneté moyenne de la maladie était de 6,5 ans. Le pourcentage de patients qui ne recevaient aucun traitement était de 43,5 % avant l’inclusion et diminuait à 14 % à la fin des 2 ans de suivi. L’utilisation des antihistaminiques de seconde génération augmentait de 52,2 % à 74,4 % à la fin de l’étude (dont respectivement 10,9 % et 20,9 % à dose optimisée). L’omalizumab était prescrit chez 2,2 % des patients en début d’étude contre 25,6 % à la fin du suivi. Le pourcentage de patients avec un score UAS7<6 était de 12,5 à l’inclusion et de 60,9 % à 2 ans. Le pourcentage de patients bien contrôlés (score UCT>12) augmentait de 11,1 % à 62,2 %. Un angiœdème au cours des 6 derniers mois était présent chez 34,1 % des patients, ce chiffre diminuait à 7 % au bout des 2 ans de suivi. L’impact sur la qualité de vie (QdV) était important à extrêmement important pour 34,1 % des patients à l’inclusion, et 10,5 % des patients à 2 ans (score DLQI>10). Le score moyen de satisfaction du patient (EVA) vis-à-vis de son traitement augmentait en moyenne de 4,6±3,0 à 7,6±3,0.
Discussion |
Cette étude observationnelle confirme le retentissement de l’UC résistante aux antihistaminiques anti-H1 sur la QdV des patients. La prise en charge des patients à l’inclusion n’était pas optimale avec une maladie non contrôlée, une QdV altérée et un nombre important de patients (43,5 %) ne recevant aucun traitement. Au cours du suivi de 2 ans, les résultats rapportés par le patient se sont améliorés notamment la satisfaction vis-à-vis de son traitement.
Conclusion |
La prise en charge thérapeutique des patients souffrant d’UC résistante aux antihistaminiques peut être optimisée dans le but d’atténuer les symptômes de la maladie et d’améliorer la QdV des patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Angiœdème, Omalizumab, Urticaire chronique
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S349 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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