Toxine botulinique A dans le traitement des hidrocystomes eccrines - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Les hidrocystomes eccrines sont des tumeurs kystiques bénignes de rétention sudorale, pouvant être solitaires (type Smith) ou multiples (type Robinson), de localisation surtout centro-faciale, avec prédilection pour les zones malaires et périorbitaires. Ils se caractérisent par leur variabilité saisonnière avec une recrudescence en période chaude, et leur association à l’hyperhidrose. L’efficacité de la toxine botulinique dans le traitement de ces lésions est rapportée dans quelques articles dans la littérature.
Observation |
Un homme de 49 ans, sans antécédents particuliers, consultait pour des lésions papuleuses, en dôme, d’allure kystique, millimétriques, au niveau des joues, de couleur chair avec une teinte bleu-gris, augmentant en nombre et en taille pendant les périodes de chaleur et régressant spontanément en hiver. L’examen anatomopathologique confirmait le diagnostic d’hidrocystome eccrine en montrant l’aspect typique d’un kyste dermique tapissé par un revêtement bistratifié cubique rappelant un canal sudoripare.
Devant l’exigence thérapeutique du patient, désirant une solution sans rançon cicatricielle, un traitement par toxine botulinique est proposé. Après accord du patient, des injections d’abobotulinumtoxinA (Dysport®) de 2 à 3 unités/cm2 étaient effectuées avec une ampoule de 100 UI diluée dans 2,5 cm3 de sérum physiologique. Au total, trois injections sur la joue droite, comprenant 11 lésions ; et deux injections sur la joue gauche, comprenant 8 lésions étaient réalisées. Dix jours plus tard, les lésions avaient disparu quasi-complètement sans effets secondaires documentés ni recours à une retouche. Un lissage et déplissement des ridules des paupières inférieures étaient notés bien que les injections aient été faites à distance de ces dernières (Annexe A).
Discussion |
Les options thérapeutiques pour les hidrocystomes comprennent l’exérèse chirurgicale, le laser CO2, l’application d’acide trichloroacétique, toutes pouvant aboutir à des séquelles dyschromiques, allant à l’encontre du souci esthétique initial du patient. Ce cas appuie l’efficacité, la durabilité et la sécurité de la toxine botulinique dans le traitement des hidrocystomes, déjà relatées dans quelques articles ; le mécanisme de cette efficacité pourrait être analogue à celui de la toxine botulinique dans le traitement de l’hyperhidrose. L’effet positif des injections intradermiques réalisées au niveau jugal, par diffusion du produit, est remarqué au niveau des ridules des paupières devenues plus lisses, sans risque d’ectropion ou d’ecchymose. Ceci constitue un avantage esthétique potentiellement intéressant pour le traitement des ridules périorbitaires par la toxine botulinique.
Conclusion |
La toxine botulinique constitue une alternative thérapeutique intéressante dans le traitement des hidrocystomes eccrines du visage offrant un avantage esthétique sans séquelles dyschromiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hidrocystome eccrine, Toxine botulinique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.561. |
Vol 145 - N° 12S
P. S341-S342 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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