Lymphangiome vulvaire au cours du syndrome de Schimmelpenning–Feuerstein–Mims traité par l’association sirolimus-sunitinib - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Nous rapportons l’observation d’un lymphangiome vulvaire tumoral au cours d’un syndrome de Schimmelpenning–Feuerstein–Mims (SFM) traité avec succès par l’association du sirolimus per os et du sunitinib.
Observation |
Une femme de 47 ans était suivie pour un lymphangiome génital évoluant depuis l’adolescence, compliqué d’épisodes mensuels de lymphangite inguino-périnéale et d’une lymphorrhée vulvaire abondante, jusqu’à 7 litres par jour. L’examen clinique attestait :
– d’une volumineuse tuméfaction génitale de la grande lèvre gauche et du vestibule composée de lésions lymphangiectasiques papillomateuses et verruqueuses ;
– d’une tumeur papillomateuse anale ;
– d’un hamartome épidermique linéaire du tronc et des membres.
Les histologies étaient en faveur d’un lymphangiome vulvaire avec forte expression immunohistochimique de VEGFR-3, d’une tumeur de Buschke–Lowenstein anale et d’un hamartome sébacé du tronc. L’imagerie par résonance magnétique nucléaire montrait une volumineuse collection lymphatique microkystique pelvienne et génitale latéralisé à gauche. L’analyse de l’ADN tissulaire de l’hamartome sébacé attestait de la mutation pGly12Ser du gène HRAS en mosaïque (32 %). Un traitement par sirolimus per os était instauré à la dose moyenne de 1mg/j (sirolémie plasmatique : 10–15ng/mL) et permettait après 4 mois un tarissement progressif et quasi-complet de la lymphorrhée, une régression partielle de la tuméfaction vulvaire et l’absence de récidive de lymphangite. Un échappement thérapeutique progressif était constaté 3 mois plus tard avec récidive d’une lymphorrhée quotidienne de 2 à 3 litres. Un traitement associant sunitinib (12,5mg/j le premier mois puis augmenté à 37,5mg/j) et sirolimus (1mg/j) durant 3 mois permettaient un tarissement complet de la lymphorrhée et la poursuite de la régression du lymphangiome vulvaire. La tumeur anale était réséquée chirurgicalement. Le sunitinib était stoppé en raison de céphalées persistantes, tandis que le sirolimus était poursuivi à doses identiques. Une récidive progressive de la lymphorrhée était observé 6 mois plus tard tandis que le lymphangiome vulvaire persistait inchangé (Annexe A).
Discussion |
Il s’agit de la première observation de malformation lymphatique diffuse décrite au cours du syndrome SFM. Les inhibiteurs de la voie mammalian target of rapamycin (mTOR), au premier chef le sirolimus, constitue le traitement médicamenteux de référence des malformations lymphatiques microkystiques cutanées. Le sunitinib, par son action inhibitrice de la lymphangiogenèse par blocage de la voie de signalisation des récepteurs VEGFR-2/VEGFR-3 et PDGFR pourrait constituer un traitement synergique au sirolimus ou une alternative thérapeutique.
Conclusion |
Nous rapportons une observation originale de lymphangiome vulvaire tumoral compliqué d’une lymphorrhée sévère traitée avec succès par l’association sunitinib et sirolimus per os.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lymphangiectasies, Sirolimus, Sunitinib
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.549. |
Vol 145 - N° 12S
P. S335-S336 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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