Étude des prescriptions de biosimilaires de l’infliximab dans le psoriasis dans les services de dermatologie français - 15/01/19
Groupe de recherche sur le psoriasis de la Société française de dermatologie (GrPso)
Résumé |
Introduction |
Les premiers biosimilaires (biosim) de l’infliximab (IFIX) ont obtenu une AMM pour le psoriasis (Pso) et le rhumatisme psoriasique (RhumPso) en janvier 2015. Cette étude analyse l’évolution des prescriptions des biosim de l’IFIX dans les services de dermatologie français.
Matériel et méthodes |
Étude observationnelle, multicentrique, rétrospective, dans les services de dermatologie des membres du GRPso incluant les patients traités par Remicade® ou un des biosim, pour un Pso ou un RhumPso, de 01/2015 à 01/2018.
Résultats |
Les 9 centres (8 CHU, 1 CHR) n’avaient qu’un seul biosim au marché de leur pharmacie (Inflectra® : 8 centres, Remsima® : 1 centre). Six les ont obtenus entre 06/2015 et 12/2015, 2 en 2016 et 1 en 2017. Le premier biosim était prescrit en 10/2015 (10 mois après l’AMM).
Parmi les 202 patients inclus, 102(50,5 %) étaient traités par Remicade® pendant la période de disponibilité des biosim dont 39 (19,3 %) en primo-prescription, les autres en poursuite de traitement. Il existait un « effet centre » car 4/9 centres avaient 80 % des patients sous Remicade®. À partir de juin 2017, le nombre de patients sous biosim dépassait celui sous Remicade®.
Parmi les 100 patients (49,5 %) traités par biosim, il s’agissait pour 70 (34,6 %) d’une primo-prescription et pour 28 (13,9 %) d’un switch du Remicade® pour un biosim. La durée médiane de traitement par Remicade® avant le switch était de 20 mois (min 3–max 41). Le motif du switch était « institutionnel » (politique économique de l’établissement) dans tous les cas sauf pour 1 patient dont le motif était l’inefficacité du Remicade® (poussée cutanée et articulaire). Deux patients (1 %) avaient eu un switch du biosim pour le Remicade® : 1 pour inefficacité du biosim (poussée cutanée et articulaire) et 1 pour intolérance (réaction anaphylactoïde, non reproduite à la perfusion de Remicade®). Il n’y avait pas d’amélioration clinique après switch lorsque le motif était l’inefficacité.
Une information orale sur les biosim était donnée aux patients dans 5 centres (consignée dans le dossier médical pour 4 centres). Une procédure de traçabilité du switch existait dans les pharmacies de 7 centres (Annexe A).
Discussion |
Les biosim permettraient de réduire le coût direct et d’augmenter l’accessibilité des biothérapies. Le choix entre Remicade® et biosim est libre chez les patients naïfs, et le switch est possible sous réserve d’un consentement et d’une traçabilité stricte.
Notre étude de « vraie vie » montre une augmentation de la prescription du biosim, en primo-prescription ou en switch, même si 50 % des patients sont toujours traités par Remicade® dont 1/3 en primo-prescription. Les raisons de ce choix et les données d’efficacité ou de tolérance sont en cours d’analyse.
Conclusion |
La prescription des biosim tend à remplacer progressivement celle du Remicade®, mais n’est pas systématique même en primo-prescription. La sensibilisation des médecins et des pharmaciens pourrait être bénéfique en termes de retombées économiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biosimilaires, Infliximab, Psoriasis
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.537. |
Vol 145 - N° 12S
P. S329 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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