Évaluation de l’empathie des conjoints des patients souffrant de psoriasis - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Le rôle des conjoints est très important dans la prise en charge du psoriasis car ils sont la principale source de réconfort psychologique pour les patients. Selon une étude britannique publiée en 2013, 43 % des personnes souffrant de psoriasis pensent que personne ne peut comprendre ce qu’elles vivent et 34 % affirment ne pas recevoir beaucoup de soutien de leur famille ou de leurs amis. Cela nous a conduit à réaliser une étude afin d’évaluer la prévalence des sentiments d’empathie chez les conjoints des patients souffrant de psoriasis et des facteurs associés.
Matériel et méthodes |
Étude observationnelle, prospective et multicentrique réalisée par des dermatologues hospitaliers et libéraux chez des patients souffrant de psoriasis comportant trois volets :
– évaluation des patients par le médecin : profil sociodémographique ; caractéristiques du psoriasis (PASI) et nature du traitement ;
– évaluation par le patient du retentissement de sa maladie sur sa qualité de vie : DLQI et SF12 ;
– évaluation par le conjoint de l’impact du psoriasis sur sa qualité de vie : FamilyPso et SF12 par les conjoints.
Les conjoints faisant preuve d’empathie étaient ceux qui déclaraient ressentir de la compassion vis-à-vis de leur conjoint en raison de leur psoriasis dans le questionnaire FamilyPso [U. Mrowietz, JEADV 2017].
Les résultats obtenus ont été analysés par la fonction intégrée de corrélation et de calcul des rangs de Spearman complété par le test de Fisher et le test de Student.
Résultats |
Au total, 274 patients ont été inclus (163 hommes et 111 femmes). Le taux de retour conjoint, lorsqu’il existait, était de 75 % (n=185), 176 étaient évaluables (103 conjoints d’hommes et 73 conjoints de femmes souffrant de psoriasis). L’âge médian était de 49,7 ans (19–83 ans).
Un sentiment d’empathie était rapporté chez 88,5 % des conjoints (n=162) (conjoints d’hommes : 93,3 %, conjoints de femmes souffrant : 85,2 %, p 0,08). L’âge du patient, l’ancienneté du psoriasis, la sévérité clinique du psoriasis [PASI>10] n’étaient pas des facteurs prédictifs de l’empathie chez les conjoints. En revanche les sentiments d’empathie étaient plus fréquemment rapportés par les conjoints de personnes souffrant de psoriasis ayant un retentissement sur la qualité de vie évalué par le score DLQI (9,9 versus 6,6, p=0,01).
Discussion |
Cette première étude réalisée en France met clairement en évidence la prévalence importante des sentiments d’empathie chez les conjoints de patients souffrant de psoriasis. Des études complémentaires sont nécessaires, afin d’évaluer le ressenti des patients et de mieux comprendre les conséquences de l’écoute empathique du conjoint sur l’observance et l’inertie thérapeutique.
Conclusion |
Il s’agit de la première étude évaluant les sentiments d’empathie chez les conjoints dont le rôle de soutien est fondamental. Il est important que l’implication des proches aidants soit de plus en plus reconnue et soutenue.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Conjoint, Psoriasis
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S326-S327 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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