Intérêt de la dermoscopie périunguéale dans les maladies de systèmes - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
L’utilisation systématique de la dermoscopie peut remplacer la capillaroscopie pour la détection des anomalies capillaires des ongles dans les maladies de systèmes et s’intégrer dans la pratique clinique standard, car, elle fournit la même information. C’est un outil non invasif simple et rapide, l’équipement est portable et non coûteux.
Matériel et méthodes |
Une étude prospective observationnelle a été conçue depuis février 2014. Nous avons utilisé initialement un dermoscope photoFinder® puis Dermlite®. L’évaluation a été réalisée sur le dos du 3e et du 4e doigt, des deux mains de nos patients par transillumination de l’épithélium cutané. Après que le patient soit resté dans une pièce à 20–23°C pendant 15–20min et n’ait pas fumé de tabac ou reçu une manucure récente avant la consultation. Les doigts affectés par un traumatisme local récent n’ont pas été analysés.
Résultats |
Nous avons colligé les données de 126 patients incluant 112 femmes et 14 hommes ; l’âge moyen de notre échantillon était de 38 ans ; 46 patients ayant un phénomène de Raynaud avec une durée d’évolution moyenne de 3,55 ans.
Un patron sclérodermiforme était constaté chez : 70,8 % des 24 patients, 40 % des 28 patients, 17,8 % des 56 patients, 53,3 % des 8 patients, et chez la moitié des patients présentant respectivement une sclérodermie systémique, une dermatomyosite, un lupus érythémateux, une connectivite mixte et un syndrome de Goujerot–Sjögren (Annexe A).
Discussion |
Un patron sclérodermiforme est défini (selon critères de Maricq modifiés par Bergman et al.) : présence d’au moins 2 anomalies suivantes : mégacapillaires, micro-hémorragies, désorganisation architecturale de la distribution capillaire, perte modérée ou extensive des capillaires, capillaires tortueux, croisés ou ramifiés.
Plusieurs études dans la littérature ont analysé la dermoscopie périunguéale dans les maladies de systèmes notamment celle de Bergman, de Beltran et de Tsutomu. Nos résultats étaient quasi similaires concernant le patron sclérodermiforme dans la sclérodermie systémique et connectivite mixte avec un pourcentage respectivement d’environ 70 % et 50 %, un pourcentage moindre concernant la dermatomyosite (40 %), et plus important pour le lupus érythémateux (17,85 %) par rapport aux autres études. Le patron sclérodermiforme dans le syndrome de Goujerot–Sjögren jamais décrit dans la littérature était présent chez 50 % de nos patients.
Conclusion |
La dermoscopie est un outil diagnostique puissant, reproductible, non invasif et très peu onéreux. Une petite formation en dermoscopie permet de reconnaître les différents patrons capillaires et ainsi aider le clinicien qu’il soit dermatologue ou interniste pour différencier un Raynaud primaire d’un Raynaud secondaire, faire un diagnostic précoce des sclérodermies. Son utilisation comme outil pronostique à court ou long terme pour prévoir les complications vasculaires périphériques ou pulmonaires au cours de la sclérodermie, est en plein développement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mot clé : Dermoscopie périunguéale
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.480. |
Vol 145 - N° 12S
P. S298-S299 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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