Formes cutanéomuqueuses de l’histoplasmose américaine et infection par le VIH en Guyane - 15/01/19
Résumé |
Introduction |
La Guyane est le territoire français le plus touché par l’épidémie de virus de l’immunodéficience humaine (VIH), et l’histoplasmose y représente l’infection opportuniste la plus fréquente et la première cause de mortalité chez les patients vivant avec le VIH. Les lésions cutanéomuqueuses d’histoplasmose sont décrites comme des formes rares et tardives de la maladie. L’objectif de cette étude était de décrire les présentations cliniques de ces formes, leur fréquence, et leur pronostic, ainsi que leurs tendances temporelles. L’objectif secondaire était de les comparer aux autres formes d’histoplasmose disséminée.
Matériel et méthodes |
Une étude rétrospective a été menée de 1981 à 2014 parmi les patients co-infectés par le VIH et l’histoplasmose suivis dans les trois hôpitaux de Guyane. Seuls les cas incidents d’histoplasmose, prouvés à l’analyse anatomopathologique et/ou mycologique, ont été considérés. Les cas d’histoplasmose cutanéomuqueux devaient être confirmés par une biopsie cutanée et/ou muqueuse positive.
Résultats |
Parmi 349 cas d’histoplasmose VIH+, 31 patients avaient une atteinte cutanéomuqueuse. Les lésions cutanéomuqueuses étaient polymorphes. La proportion de patients au stade d’immunodépression profonde (CD4<50/mm3) était significativement supérieure parmi ceux présentant une forme cutanéomuqueuse d’histoplasmose. La fréquence et le nombre de décès précoces des formes cutanéomuqueuses parmi l’ensemble des formes d’histoplasmose disséminée diminuaient dans le temps de manière significative (p<0,001).
Discussion |
Les formes cutanéomuqueuses sont polymorphes, de plus en plus rares et ne semblent pas être associées à un mauvais pronostic à l’heure des trithérapies antirétrovirales. Cependant ces lésions aspécifiques confirment la nécessité, en Guyane, de chercher systématiquement une histoplasmose devant toute lésion cutanéomuqueuse chez les patients vivant avec le VIH, et d’effectuer un dépistage du VIH face à ces lésions si le statut sérologique du patient est inconnu.
Conclusion |
Intérêt de réaliser des prélèvements de lésions cutanéomuqueuses chez les patients VIH+ au stade sida pour diagnostiquer sans délai une infection opportuniste type histoplasmose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Histoplasmose, VIH
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S288 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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