Profil de tolérance du traitement par méglumine antimoniate par voie générale chez le nourrisson - 15/01/19
pages | 2 |
Iconographies | 2 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
La leishmaniose cutanée (LC) sévit sur un mode endémique dans notre pays, elle est fréquente chez le nourrisson (NSS). Le Glucantime®, traitement de choix des formes multiples, peut être responsable d’effets indésirables (EI) parfois graves. Le but de notre étude est de déterminer les différents EI du Glucantime® par voie intramusculaire (GIM) chez le NSS.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective, étalée sur 18 ans (2000–2017), incluant tous les NSS âgés de moins de 2 ans traités par GIM pour une LC. Les données du bilan pré-thérapeutique et les EI cliniques et biologiques du GIM ont été étudiés.
Résultats |
Les histoires de 49 NSS, d’âge moyen 13 mois étaient colligées. Le recours au GIM était indiqué devant des lésions multiples (≥ 5) (20 cas), une localisation péri-orificielle (26 cas) et une forme sporotrichoïde (3 cas). Tous nos malades étaient hospitalisés. La dose préconisée était de 30mg/kg/j (87,8 %) et de 60mg/kg/j (12,2 %) pendant une durée moyenne de 14,4jours. Tous les NSS avaient reçu des doses croissantes de GIM sur 3jours. Aucun accident de stibio-intolérance n’était constaté hormis un seul NSS qui avait présenté un placard inflammatoire au site d’injection du GIM à j9, disparu après son arrêt. Tous les NSS avaient eu un bilan pré-thérapeutique (NFS, urée-créatininémie, transaminases, bilirubine totale, phosphatases alcalines, GGT et amylasémie), qui était normal dans tous les cas. Le même bilan était réalisé à j3 (98 %), j7 (98 %), j10 (10 %) et j14 (73,4 %). Aucune anomalie de la NFS et du bilan rénal n’était trouvée. Les anomalies du bilan hépatique étaient : une cytolyse à 1,5 fois la normale (1,5N) (4 %) à j3, une cytolyse à 1,5N (2 %) à j7 et une cytolyse à 3N (2 %) à j10. Un arrêt du GIM était préconisé dans ce dernier cas et les autres anomalies étaient résolues au bilan de j14 malgré la poursuite du GIM. Une perturbation du bilan pancréatique était constatée dans 1 cas (2 %) (élévation de l’amylasémie à<1,5N), résolue au bilan de j14 malgré la poursuite du GIM. Toutes les anomalies observées étaient pour une dose de GIM de 30mg/kg/j sauf pour un seul cas de cytolyse hépatique (1,5N) qui était sous 60mg/kg/j. Une réponse favorable de la LC est constatée dans tous les cas (Annexe A).
Discussion |
Le GIM est rapporté être mieux toléré chez l’enfant que chez l’adulte. Cependant, il n’y a pas assez de données dans la littérature quant à la fréquence et les types des EI du GIM chez le NSS. Ce qui ressort de notre étude est : la rareté de ces EI chez le NSS, la prédominance de l’atteinte hépatique et son caractère bénin (une cytolyse hépatique qui ne dépasse pas 3N). Ceci remet en question l’intérêt de l’hospitalisation systématique des NSS et l’utilité des bilans de contrôle systématiques. Ces EI ont été observés aussi bien à la dose de 30mg que 60mg/kg/j. Cette dernière semble être tolérable.
Conclusion |
Le NSS présente un excellent profil de tolérance clinicobiologique au GIM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Méglumine antimoniate Leishmaniose cutanée, Nourrisson
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.457. |
Vol 145 - N° 12S
P. S286-S287 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?