Le méthotrexate est-il vraiment efficace dans les lymphomes cutanés épidermotropes ? Une série rétrospective de 48 patients - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Le méthotrexate (MTX) est un traitement classique des stades précoces de mycosis fongoïde (MF), plus rarement des stades tardifs et du syndrome de Sézary (SS).Toutefois, seules de rares publications toutes rétrospectives ont évalué son intérêt dans ces indications chez un nombre significatif de patients. Nous rapportons notre expérience avec cette molécule dans les MF/SS sous forme d’une série rétrospective monocentrique.
Matériel et méthodes |
Les dossiers de tous les patients suivis pour MF et SS au cours des12 dernières années ont été revus. Tous les patients ayant reçu du MTX dans ces indications(en monothérapie ou en association) pendant au moins 1 mois et suivis pendant au moins un an ont été inclus. Les paramètres suivants ont été analysés : âge à l’introduction, sexe, indication (MF précoce stades Ia–IIa/MF avancé stades IIB-IV/SS), présence d’un annexotropisme, ligne thérapeutique, meilleure réponse clinique (rémission complète [RC], partielle [RP] ou absence de réponse initiale [NR]),rechute et délai de rechute sous traitement, durée de traitement, toxicité, statut du MTX aux dernières nouvelles. Les données issues des 3 groupes cliniques principaux et des formes annexotropes ou non de MF ont été comparées.
Résultats |
Quarante-huit dossiers étaient sélectionnés (33 H/15 F/âge médian à l’introduction 62 ans) dont 29 MF précoces, 2 MF avancés (IIb) et 7 SS. La dose initiale médiane de MTX était de 15mg/semaine, en monothérapie chez 35 patients. La meilleure réponse obtenue était RC, RP et NR chez 10, 25 et 13 patients respectivement pour un taux de réponse global de 73 %, sans différence significative entre les 3 groupes cliniques ni influence de l’annexotropisme. Vingt sur 35 répondeurs (60 %) ont rechuté après un délai médian de 11 mois, sans différence nette entre les 3 stades cliniques ou selon la présence d’un annexotropisme. La durée médiane de traitement était de 10 mois (18 mois en cas de réponse). Un ou plusieurs effets indésirables étaient observés chez 19/48 patients avec arrêt définitif de traitement dans 8 cas. Le statut du MTX aux dernières nouvelles était : 4 traitements en cours (3 RC et 1 RP) et 44 arrêts de traitement (5 RC prolongées sans rechute après arrêt, 6 toxicités limitantes de grade 2 prolongé ou grade 3, 13 échecs primaires±toxicité limitante, 18 rechutes sous traitement, 2 pour autres raisons).
Discussion |
Le méthotrexate apparaît comme un traitement efficace des LCTE avec un taux intéressant de RC en monothérapie dans les MF précoces, annexotropes ou non, tandis qu’une toxicité limitante est assez rare. Les rechutes sont toutefois fréquentes et aboutissent souvent à l’abandon du traitement. Ces données sont globalement comparables avec la seule analyse rétrospective d’envergure sur 69 patients (Zackhein, 2003).
Conclusion |
Une étude prospective et la définition de biomarqueurs prédictifs d’efficacité (profil de méthylation de certains gènes) seraient intéressantes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lymphome cutané épidermotrope, Méthotrexate, Mycosis fongoïde
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S271-S272 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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