Gestion d’une épidémie d’Acinetobacter baumanii résistant à l’imipénem (ABRI) dans un service de dermatologie - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Acinetobacter baumannii est un bacille gram négatif environnemental, opportuniste. Sa transmission est manuportée. Le nombre croissant d’épidémies de souches multirésistantes pose le problème de leur prévention et des difficultés thérapeutiques des formes invasives.
Observations |
Une patiente de 60 ans atteinte d’un syndrome de Netherton était transférée du service de chirurgie en dermatologie après l’exérèse d’un carcinome épidermoïde périnéal associé à un curage ganglionnaire inguinal. Elle avait été prise en charge en réanimation pour un choc septique, à point de départ urinaire à j2 postopératoire, traité par antibiothérapie à large spectre. Un écouvillonnage de la cicatrice de curage révélait un portage à ABRI. Avec l’aide du centre de lutte contre les Infections Nosocomiales, des précautions complémentaires contact ont été mises en place : réduction du nombre d’intervenants, des transferts et dépistage systématique régulier de tous les patients hospitalisés dans le service. Cinq cas secondaires ont été dépistés justifiant des mesures supplémentaires : cellule de crise, fermeture du service durant 3jours et renforcement du bionettoyage. Malgré ces mesures et la sensibilisation du personnel médical et paramédical, une nouvelle épidémie apparaissait un mois plus tard avec trois cas secondaires. Le cas index était une patiente de 44 ans, dénutrie, pour laquelle des pansements lourds d’ulcères des membres inférieurs colonisés à ABRI étaient réalisés régulièrement. Une sectorisation des entrées a donc été mise en place (Annexe A).
Discussion |
La survenue d’épidémies à ABRI est favorisée par sa tolérance à la dessiccation et son antibiorésistance contribuant au maintien de cette bactérie dans l’environnement hospitalier. Les principaux facteurs de risque d’acquisition de ce germe sont l’utilisation préalable d’une antibiothérapie à large spectre, une hospitalisation dans un service de réanimation et la durée d’hospitalisation. Dans un service de dermatologie, la réalisation de pansements lourds entraîne un temps de contact prolongé pouvant favoriser la contamination et la transmission croisée. C’était le cas pour les deux cas index.
Conclusion |
En l’absence de nouvelles molécules antibiotiques disponibles, le seul moyen d’éviter la transmission de l’ABRI est le respect strict des règles d’hygiène. La prise en charge des patients colonisés en dermatologie, avec des soins cutanés lourds, prolongés et quotidiens, nécessite donc une véritable organisation des soins qu’il est important de mettre en place dès la suspicion de portage de germes multirésistants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Acinetobacter baumanii résistant à l’imipénem, Épidémiologie, Pansements
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.379. |
Vol 145 - N° 12S
P. S246-S247 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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