Un cas de dermatose neutrophilique annulaire récurrente chronique (DNARC) - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
La DNARC a été décrite pour la première fois par Christensen et al. en 1989. C’est une forme peu fréquente de dermatose neutrophilique qui survient en général en dehors de toute pathologie systémique sous-jacente. Nous décrivons un cas chez un patient suivi pour une rectocolite hémorragique (RCH).
Observations |
Un homme de 51 ans, ayant comme unique antécédent une RCH traitée par Pentasa®, a consulté à 2 reprises pour des lésions annulaires des avant-bras, la première fois dans un contexte de poussée de RCH et 8 mois plus tard, après quelques jours d’évolution, dans un contexte de zona récent. Cliniquement, nous constations à chaque fois 3 à 4 lésions annulaires, non douloureuses, avec une bordure papuleuse. Ces lésions apparaissaient toutes de manière concomitante et évoluaient de manière centrifuge en laissant un centre violine plus clair, cerclé d’une collerette desquamative. La régression se faisait en 2 à 3 semaines en laissant une hyperpigmentation post-inflammatoire. Il n’y avait ni fièvre, ni signe associé, ni altération de l’état général et le bilan biologique était normal. La première biopsie trouvait un œdème dermique avec un infiltrat inflammatoire riche en lymphocytes, éosinophiles et quelques neutrophiles. La deuxième montrait un œdème dermique avec de nombreux éosinophiles et neutrophiles ainsi que de multiples images de leucocytoclasie sans vasculite. L’aspect clinique, l’absence de signe associé et l’histologie évoquaient le diagnostic de DNARC associé à une RCH (Annexe A).
Discussion |
La DNARC est une entité exceptionnelle avec seulement 5 cas décrits. Elle est bénigne et touche plutôt la femme d’âge moyen. La clinique est typique avec une ou plusieurs papules érythémateuses annulaires d’évolution centrifuge de 1 à 8cm de diamètre avec une collerette desquamative blanche centrale. Le centre s’éclaircit et la lésion disparaît en 3 à 4 semaines, laissant une hyperpigmentation post-inflammatoire qui s’efface ensuite. Plusieurs poussées annuelles sont possibles. Cette dermatose neutrophilique se caractérise par l’absence de signes généraux, d’anomalies biologiques et de pathologie systémique sous-jacente dans les cas décrits. L’histologie serait celle d’un syndrome de Sweet sans image de vasculite. Le traitement, si les poussées sont fréquentes et invalidantes, repose sur la corticothérapie par voie générale, la colchicine ou la dapsone.
Conclusion |
La DNARC est une forme bénigne de dermatose neutrophilique qui doit être évoquée en cas de lésions annulaires à évolution centrifuge, récurrentes et chroniques en l’absence d’association à des signes généraux et à une neutrophilie. La RCH de notre patient ne doit pas remettre en cause le diagnostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatose neutrophilique, Dermatose neutrophilique annulaire récurrente chronique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.335. |
Vol 145 - N° 12S
P. S223-S224 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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