HYDATIDOSE CÉRÉBRALE - 21/03/08
K. TLILI-GRAIESS [1],
F. EL-OUNI [1],
H. GHARBI-JEMNI [1],
N. ARIFA [1],
H. MOULAHI [1],
K. MRAD-DALI [1],
H. GUESMI [2],
S. ABROUG [3],
M. YACOUB [4],
H. KRIFA [2]
Voir les affiliationsL’hydatidose cérébrale (HC) est très rare, à l’origine de 2 % des processus expansifs intracrâniens même en pays d’endémie. Son diagnostic en imagerie repose classiquement sur la tomodensitométrie. L’appréciation de l’impact diagnostique de l’IRM et son rôle dans la prise en charge de l’HC nous a amené à revoir les aspects en imagerie de 25 cas d’HC colligés durant les 15 dernières années explorés tous par TDM. 4 ont eu une IRM avec dans un cas des séquences de diffusion et une spectroscopie par résonance magnétique du proton en mode multivoxel bidimensionnel. 19 des 25 patients avaient moins de 16 ans. Tous les kystes étaient sus tentoriels, 22 dans le territoire de l’artère cérébrale moyenne, 2 intraventriculaire et 1 intra aqueducal. 18 kystes étaient solitaires, 23 uniloculaires et 2 multiloculaires avec un périkyste épais et calcifié dans un cas. Les kystes étaient multiples dans 5 cas, uni ou multivesiculaires, de plus petites tailles et sus tentoriels sauf un avec une atteinte associée de la fosse postérieure. La taille moyenne était de 7,4 cm. L’aspect typique est celui d’une masse kystique, ronde ou ovalaire à contours nets, à parois très fine, de densité et de signal équivalents à ceux du LCS accompagné d’un important effet de masse (20/25). L’œdème périlésionnel (2 cas) et le rehaussement pariétal (3 cas) sont rares et amènent à tort au diagnostic de tumeurs ou d’abcès (2 cas). Bien que la TDM permette le diagnostic de HC dans la très grande majorité des cas (22/25), l’IRM notamment avec ses multi modalités démontre plus précisément localisation, nombre, paroi, caracteristiques du signal et rehaussement permettant le diagnostic dans les cas atypiques ou compliqués et une planification chirurgicale adaptée.
Cerebral hydatid disease. Imaging features |
Cerebral hytatid cysts (HC) are extremely rare, forming 2% of all intra cranial space occupying lesions even in counties where the disease is endemic.
HC diagnosis is usually based on a pathognomonic computed tomography (CT) pattern. In order to assess the value of MR we reviewed the CT (n=25) and magnetic resonance (MR, n=4 including diffusion and proton magnetic resonance spectroscopy in 1) imaging of 25 patients with pathologically confirmed cerebral hydatid disease. 19 HC were seen in children under 16 years. All were supra tentorial with 22 in the middle cerebral artery territory. HC was solitary in 18 cases, unilocular in 23 and multi-vesicular in 2 with heavily calcified pericyst in 1. 2 cysts were intra ventricular and 1 intra aqueducal.
The most typical features were well defined, smooth thin walled spherical or oval cystic lesions of CSF density and/or signal with considerable mass effect (20/25). Surrounding oedema with complete or incomplete rim enhancement was seen in 3 cases which were labelled as complicated and/or infected cysts. Although CT is diagnostic of hydatid disease in almost all cases (22/25), MRI including diffusion and spectroscopy precisely demonstrate location, number, cyst capsule, type of signal and enhancement and allows diagnosis of atypical or complicated HC and appears more helpful in surgical planning.
Mots clés : Hydatidose , cerveau , tomodensitométrie , imagerie par résonance magnétique , spectroscopie par résonance magnétique du proton
Keywords:
Hydatid cyst
,
brain
,
computed tomography
,
resonance magnetic imaging
,
proton magnetic resonance spectroscopy
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° 5
P. 304-318 - décembre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.