Comparaison dermatoscopie × 400/microscopie confocale in vivo à propos de 36 lésions pigmentés génitales : premiers cas rapportés - 15/01/19
Groupe ICNI
Résumé |
Introduction |
La dermatoscopie des lésions génitales a permis d’identifier différents patrons (en anneau, en écailles, en ligne parallèles…). Il arrive que la distinction entre ces patrons ne soit pas aisée. Mais si la microscopie confocale in vivo (MCIV) simplifie cette classification, peu d’utilisateurs en sont équipés. Aussi avons-nous comparé une nouvelle caméra de dermatoscopie permettant un grossissement×400 à la MCIV dans l’analyse de lésions pigmentés génitales.
Matériel et méthodes |
L’étude a porté sur 26 patients consécutifs, 7 femmes et 19 hommes, ayant 35 lésions pigmentés génitales, 20 de la verge et du gland, 5 du scrotum et 10 vulvaires. Un examen en dermatoscopie à grossissement×20 (D20) puis×400 (D400) et un examen en MCIV ont été effectués sur toutes les lésions dans le cadre du protocole EvE. Ont été notés en D20 : un patron en anneaux 14 fois, homogène 3 fois, composé 18 fois. Les patrons composés associaient patron homogène et anneaux 5 fois, homogène et parallèle 9 fois, en anneaux et écailles de poissons 2 fois, plus complexe 2 fois.
Résultats |
L’examen en dermatoscopie×400 a permis de retrouver un patron en anneaux plus ou moins étirés 33 fois : 22 fois les anneaux était bordés de petites cellules. Dans les 11 autres cas les cellules n’étaient pas visibles. Des cellules dendritiques disposées en anneau ont été vues 3 fois. Ces données ont toutes été strictement corroborées par l’examen en MCIV, qui a permis de retrouver un patron à type d’anneaux plus ou moins étirés bordés de petites cellules reflétantes et 3 fois ont été constatés des cellules dendritiques péri-papillaires. Dans 2 cas, on constatait une disposition en nappe de cellules régulières (structure homogène en dermatoscopie) et anneaux tassés les uns sur les autres bordés de petites cellules reflétantes.
Trois lentigos ont été confirmés histologiquement.
Discussion |
On constate une similarité des images de D400 et de MCIV pour les lentigos et les mélanoses génitales explorées. L’imagerie en MCIV permet actuellement d’affirmer le diagnostic de lentigo ou mélanose or il semble qu’avec la D400 on puisse analyser les mêmes critères : anneaux plus ou moins étirés bordée de cellules régulière avec parfois quelques cellules dendritiques.
Conclusion |
La D400 est une méthode qui très probablement simplifiera la description classique des lésions pigmentés génitales à l’instar de la MCIV. Les patrons en écailles, anneaux ou lignes parallèles, voire certains patrons homogènes peuvent être rassemblés en un patron à type d’anneaux plus ou moins étirés. Dans 62 % de nos observations (22/33), l’aspect en D400 est superposable à la MCIV, ce qui permettra probablement d’améliorer les diagnostics de lésions pigmentés génitales et réduire le recours à la biopsie ou à l’examen en MCIV, et ce d’autant que le coût du dispositif est bien moindre que celui d’un microscope confocal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatoscopie ×400, Microscopie confocale in vivo, Tumeurs pigmentés génitales
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S188 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?