Traitement néoadjuvant par chimiothérapie intra-lésionnelles par 5-fluorouracil de kératoacanthomes : à propos de 12 cas - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Le kératoacanthome (KA) est une tumeur épithéliale caractérisée par une survenue brutale, une croissance rapide puis une régression spontanée. L’exérèse chirurgicale est le traitement de référence. En cas de tumeurs non ou difficilement résécables, le recours à la chimiothérapie intra-lésionnelle peut être envisagé. Notre objectif était d’évaluer l’efficacité à long terme de cette technique en association à la chirurgie.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective unicentrique réalisée au CHRU de Lille. Vingt et un patients adultes ont été traités entre 2009 et 2018 pour des KA uniques non ou difficilement résécables par injections intra-lésionnelles de 5-fluorouracil (5-FU). Douze patients suivis sur une période minimale de 5 ans ont été sélectionnés. Tous présentaient un KA confirmé à l’histologie. Trois séries d’injections intra-lésionnelles étaient réalisées en ambulatoire espacées de 3 semaines. Le 5-FU était injecté dans la tumeur en plusieurs points cardinaux à chaque visite. Le suivi clinique était assuré sur une période de 5 ans.
Résultats |
Quatre hommes et huit femmes, âgés de 62 ans en moyenne (37 à 82 ans) ont été inclus. Onze KA (10 KA de la face et 1 de l’avant-bras) avec un volume moyen de 13cm3 (0,5 à 64cm3) ont été traités par injections intra-lésionnelles de 5-FU. Deux à trois injections de 5-FU ont permis d’obtenir une réduction tumorale suffisante pour l’exérèse chirurgicale avec une marge de 5mm. L’examen anatomopathologique de la pièce d’exérèse mettait en évidence un reliquat cicatriciel dans la majorité des cas. La réduction tumorale moyenne était de 96 % (78 à 99,9 %). La douleur au point d’injection était le seul effet indésirable rapporté. Aucune récidive locale ou locorégionale n’a été observée au cours des 5 années de suivi (Annexe A).
Discussion |
Certaines KA d’évolution « explosive » sont associées à une morbidité importante par leur taille ou leur localisation. Les chimiothérapies intra-lésionnelles (5-FU, bléomycine, méthotrexate) comme alternative à la chirurgie, ont fait l’objet de quelques séries de cas dans la littérature. Cependant, cette prise en charge n’a pas fait l’objet d’études comparatives ni de suivi à long terme. Dans notre série, le traitement par chimiothérapie intra-lésionnelle (5-FU) a permis de réduire le volume tumoral précédent l’exérèse de KA difficilement ou non résécables d’emblée. La réduction du volume tumoral a facilité la prise en charge chirurgicale précoce en limitant la perte de substance et en améliorant la rançon cicatricielle. Notre suivi prolongé, bien que sur un effectif faible montre un taux de récidive comparable à celui retrouvé dans la littérature.
Conclusion |
La chimiothérapie intra-lésionnelle par 5-FU, en complément de la chirurgie dans les KA difficilement ou non résécables, semble apporter une aide à la prise en charge et au contrôle carcinologique sur un nombre limité de patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : 5-fluorouracil, Injections intra-lésionnelles, Kératoacanthome
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.234. |
Vol 145 - N° 12S
P. S172-S173 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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