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Intérêt des prick-tests et intradermoréactions dans l’exploration des toxidermies retardées - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.212 
Z. Bhujoo 1, , G. Gener 1, S. Oro 1, M. Paul 2, O. Chosidow 1, P. Wolkenstein 1, H. Assier 1
1 Dermatologie 
2 Pharmacologie, CHU Henri-Mondor, Créteil, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les tests cutanés aident à l’enquête étiologique des toxidermies retardées (TxR). Alors que les patch-tests (PT) étaient longtemps seuls recommandés, une lecture tardive des tests intradermiques (prick/IDR) est de plus en plus proposée mais leur réalisation est longue et coûteuse. Nous avons évalué leur apport en routine dans l’exploration des TxR.

Matériel et méthodes

Cette étude monocentrique rétrospective a inclus tous les patients ayant eu PT et prick/IDR entre 2014 et 2018 pour TxR (urticaires tardives exclues) avec les molécules suspectes et de la même classe médicamenteuse. Les PT étaient réalisés en premier, suivis, si négatifs (−) à 48 et 96h, de prick/IDR (lecture tardive à 3 jours). Si les PT étaient positifs (+) pour une molécule, prick/IDR étaient réalisés pour les autres molécules de la classe. Des réintroductions médicamenteuses (RM) étaient régulièrement proposées pour des molécules jugées indispensables et à test −. Les données collectées étaient : âge, sexe, type de TxR, médicaments imputables, résultats des tests.

Résultats

Cent quatre-vingt-douze patients (âge moyen 56 ans, 108 femmes, cumulant 372 médicaments suspects) étaient inclus : 121 exanthèmes, 35 PEAG (le), 12 drug reaction with eosinophila and systemic symptoms (DRESS), 4 érythème pigmenté fixe (EPF), et 21 avec antécédent flou de TxR. Quarante-sept patients (24,5 %) avaient au moins 1 PT+. Les prick/IDR étaient+chez 15/192 patients (7,8 %), dont 10 n’avaient aucun PT+ et 5 avaient un PT+ pour une autre molécule de la même classe. Parmi ces 15 patients avec prick/IDR+, 11 avaient comme suspect des produits de contraste iodés (PCI). Inversement, parmi 37 patients avec PCI suspect, les tests étaient+dans 15 cas (40,5 %). Parmi eux, les prick/IDR étaient+seuls dans 7 cas et associés à des PT+ à d’autres molécules de la classe dans 4 cas. Parmi 74 patients avec bêtalactamine suspectée, 2 (2,7 %) avaient pricks/IDR+ mais PT− dans cette classe. Une RM était décidée dans 62 cas avec la survenue d’une éruption dans 6 (9,7 %) (Annexe A).

Discussion

Dans l’exploration des TxR, notamment avec bêtalactamines incriminées, l’apport des pricks/IDR semble faible. En revanche, pour les PCI, les prick/IDR sont particulièrement utiles (plus rentables que les PT pour le diagnostic et les allergies croisées). Même si la réalisation des prick/IDR est recommandée avant une RM, elle n’évitait pas, dans notre étude, une rechute dans près de 10 % des cas.

Conclusion

Notre étude pose la question de l’utilité des prick/IDR dans l’exploration des TxR, notamment pour les bêtalactamines, au regard de leur réalisation longue et coûteuse. Ils semblent néanmoins particulièrement utiles dans les TxR aux PCI. Une étude avec un plus grand nombre de cas est souhaitable pour les autres classes médicamenteuses.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Intradermoréaction, Prick-test, Toxidermie retardée


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.212.


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 145 - N° 12S

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