Induction d’une poussée de dermatite auto-immune à la progestérone par les intradermoréactions à l’acétate de médroxyprogestérone - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
La dermatite auto-immune à la progestérone (DAIP) est une pathologie rare liée à une réaction d’hypersensibilité à la progestérone endogène chez les femmes en âge de procréer. Elle survient parfois après une phase de sensibilisation à la progestérone exogène (pilule ou stérilet).
Observations |
Une femme de 27 ans consultait pour une éruption cutanée dorsale évoluant par poussées depuis 4 ans. Ses antécédents étaient marqués par un syndrome des ovaires polykystiques traité par acétate de cryprotérone et ethinylestradiol puis par chlormadinone (progestatif). Cette éruption mensuelle débutait en général 2 jours avant les menstruations et disparaissait quelques jours après. Les lésions étaient invalidantes car douloureuses et récidivantes. Depuis l’introduction d’un traitement hormonal par dydrogestérone (progestatif de synthèse) et clomifène (inducteur de l’ovulation) dans le cadre d’une procréation médicalement assistée, les poussées étaient de plus en plus étendues. L’examen clinique révélait des papules érythémateuses et des vésicules excoriées du dos. Le diagnostic de DAIP était évoqué. Les patch-tests et les intradermoréactions (IDR) à l’acétate de médroxyprogestérone (50mg/mL, dilution 1/1000, 1/100, 1/10) réalisées en phase folliculaire étaient négatifs. Mais les IDR déclenchaient à 48h une nouvelle poussée papulo-vésiculeuse dorsale plus étendue et prolongée (Annexe A).
Discussion |
Le diagnostic de DAIP a été retenu sur les deux critères suivants : éruption cutanée cyclique, survenant en phase lutéale s’aggravant sous dydrogestérone ; déclenchement par l’intradermoréaction à l’acétate de médroxyprogestérone d’une poussée cutanée en phase folliculaire du cycle menstruel. Le troisième critère diagnostique de la DAIP proposé par Warin en 2001, à savoir l’amélioration après blocage de l’ovulation, n’a pu être évalué du fait du projet actuel de grossesse.
Conclusion |
L’originalité de ce cas de DAIP réside dans le déclenchement d’une poussée par l’intradermoréaction à l’acétate de médroxyprogestérone en phase folliculaire, alors que les patch-tests et les IDR étaient restées négatifs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatite auto-immune à la progestérone, Hypersensibilité, Tests cutanés
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.197. |
Vol 145 - N° 12S
P. S153-S154 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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