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Panniculite post-stéroïdienne de l’adulte - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.185 
J. Lacotte 1, , M.-D. Vignon-Pennamen 2, M. Jachiet 3, J. Timsit 4, D. Boutboul 5, M. Bagot 3, S. Fouere 4
1 Dermatologie, CHU de Nîmes 
2 Dermatologie, anatomocyto-pathologie 
3 Dermatologie 
4 Dermatologie, CeGIDD 
5 Immunologie clinique, hôpital Saint-Louis, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La panniculite post-stéroïdienne est rare, essentiellement pédiatrique. Elle est exceptionnelle chez l’adulte.

Observations

Un patient de 44 ans, ayant une séropositivité VIH, recevait une polychimiothérapie pour un lymphome plasmablastique. La semaine suivante, des plaques douloureuses et indurées, non inflammatoires, de plusieurs dizaines de centimètres, apparaissaient sur les faces externes des cuisses. L’histologie montrait une panniculite lobulaire avec des calcifications à disposition radiaire dans les adipocytes, avec un infiltrat inflammatoire lipophagique et des cellules géantes multinucléées. La fonction rénale était normale, sans hyperuricémie, ni hypercalcémie. Le patient avait reçu des bolus de 120mg de dexaméthasone pour le conditionnement de sa chimiothérapie. Les lésions disparaissaient spontanément en quinze jours, sans séquelles, et sans récidive lors des cycles ultérieurs.

Discussion

Une panniculite cristalline doit faire évoquer l’histiocytose cristalline, la panniculite goutteuse, l’oxalose, l’adiponécrose du nouveau-né, la panniculite post-stéroïdienne, le sclérème du nouveau-né, la mucormycose, l’aspergillose, et exceptionnellement des injections d’etanercept et de gemcitabine. La panniculite post-stéroïdienne (PPS) est une entité décrite en 1956, rare chez l’enfant, exceptionnelle chez l’adulte (quatre cas rapportés). Elle se manifeste par des nodules sous-cutanés inflammatoires ou des plaques indurées, habituellement indolores, atteignant les zones adipeuses, avec une prédilection pour les zones modifiées par la corticothérapie. Elle survient dans les 10 jours (1 à 43 dans la littérature) après l’arrêt brutal ou la décroissance rapide d’une corticothérapie générale (bolus à forte dose ou corticothérapie prolongée), prescrite pour diverses pathologies : néphropathies, gliome, oligodendrogliome anaplastique, leucémie aiguë, bronchopathie chronique obstructive, syndrome de Sjögren, entéropathie auto-immune… Sur le plan histologique, il s’agit d’une panniculite lobulaire, avec un infiltrat lymphohistiocytaire, des lipophages et des cellules géantes multinucléées, rarement des éosinophiles, particulière par la présence de cristaux de triglycérides à disposition radiaire dans le cytoplasme des histiocytes ou des adipocytes. Cette disposition radiaire est caractéristique de la PPS et de l’adiponécrose du nouveau-né. La régression spontanée se fait en quelques semaines à quelques mois.

La physiopathologie est mal comprise ; le sevrage en corticoïdes pourrait augmenter le ratio [acides gras saturés/acides gras insaturés], responsable de la cristallisation des lipides au sein des adipocytes et/ou histiocytes.

Conclusion

Nous rapportons un autre cas adulte de panniculite post-stéroïdienne, survenue à la suite du conditionnement par bolus de corticoïdes d’une polychimiothérapie pour un lymphome plasmablastique.

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Mots clés : Panniculite post-stéroïdienne, Adulte


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Vol 145 - N° 12S

P. S147-S148 - décembre 2018 Retour au numéro
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