Incidence des lésions pigmentées génitales féminines - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
L’incidence des lésions pigmentées vulvaires est mal connue. Leur recherche a pour objectif principal d’identifier un éventuel mélanome, diagnostic représentant actuellement 1 à 3 % des mélanomes cutanés chez la femme, avec un pronostic encore sombre.
Matériel et méthodes |
Nous rapportons les résultats préliminaires d’une étude prospective observationnelle concernant la réalisation d’un examen vulvaire systématique, comme recommandé par la Haute Autorité de santé (HAS), chez 1027 patientes consultant en dermatologie pour surveillance de nævus ou antécédent de cancers cutanés entre novembre 2017 et mai 2018. En cas de lésion pigmentée objectivée, l’examen clinique était complété d’examens dermoscopique puis en microscopie confocale, permettant de conforter le diagnostic. En dernier recours, une biopsie était réalisée.
Résultats |
L’étude réalisée après consentement a mis en évidence 206 lésions pigmentées chez 82 patientes. Il existait des lésions multiples chez 28 d’entre elles. Il s’agissait de 163 mélanoses dont 2 maladies de Laugier (atteinte de la muqueuse buccale associée), 40 nævus et 3 kératoses séborrhéiques. Aucun mélanome n’était décelé. Les lésions étaient principalement situées sur les grandes lèvres (120), les petites lèvres (53), puis la fourchette (12), la région péri-anale (11) et le clitoris (10).
Discussion |
L’examen dermatologique complet est actuellement recommandé mais en pratique, l’examen systématique des organes génitaux reste peu réalisé. L’incidence de ces lésions dans la littérature est relativement inconnue, oscillant entre 0,01 % et 20 %. La plus grande série de la littérature, datant des années 1970, portait sur 1043 femmes examinées sur une période de 8 ans et trouvait des lésions pigmentées dans 10,5 % des cas. Il s’agissait d’une analyse monocentrique réalisée dans une clinique spécialisée en vulvologie, donc avec un biais de recrutement. Notre étude a permis de mettre en évidence des lésions pigmentées vulvaires dans 8 % des cas, très souvent ignorées par les patientes malgré un suivi gynécologique régulier, et multiples dans 34 % des cas. Elle permet une analyse en pratique dermatologique réelle standard et doit se prolonger jusqu’à novembre 2018. Elle conforte l’intérêt d’un contrôle génital systématique.
Conclusion |
Même si le diagnostic de mélanose est le plus fréquent, le dépistage des lésions pigmentées génitales est primordial pour dépister précocement le mélanome dont le pronostic reste encore sombre car de diagnostic tardif. La connaissance de l’incidence de ces lésions doit conduire à un examen génital systématique en pratique courante, comme recommandé par la HAS, afin d’en assurer une meilleure surveillance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dépistage, Lésions pigmentées, Vulve
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S140-S141 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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