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Traitement par azithromycine dans l’infection rectale asymptomatique à Chlamydia trachomatis : étude de cohorte prospective - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.122 
L. Macaux 1, , G. Camuset 1, N. Zemali 2, R. Manaquin 1, J. Jaubert 2, Y. Koumar 1, P. Gerardin 3, P. Poubeau 1, A. Bertolotti 1, 3
1 CeGIDD 
2 Microbiologie 
3 Inserm CIC 1410, CHU de la Réunion, Saint-Pierre, Réunion 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’infection à Chlamydia trachomatis est l’infection sexuellement transmissible (IST) bactérienne la plus fréquente. Le traitement de l’infection rectale asymptomatique à Ctrachomatis diffère selon les recommandations : celles européennes et de l’OMS suggèrent en première intention la doxycycline 100mg×2 par jour pendant sept jours alors que celles américaines du CDC proposent indifféremment l’usage de cette dernière ou de l’azithromycine 1g en dose unique (DU). C’est dans ce contexte que nous avons décidé de mesurer l’efficacité du traitement de l’infection rectale asymptomatique à Ctrachomatis par azithromycine en DU.

Matériel et méthodes

Une étude de cohorte prospective monocentrique a été menée au CeGIDD de l’hôpital de St-Pierre du CHU de La Réunion. Les données ont été recueillies entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017. Un questionnaire standardisé reprenant notamment les antécédents d’IST et les conduites sexuelles à risque était proposé à chaque consultation dans le centre. Chez les patients à risque, le dépistage des infections rectales était réalisé après accord du patient par un écouvillonnage rectal sur lequel était réalisée une recherche de Ctrachomatis par PCR. Les patients atteints d’une infection rectale asymptomatique à CT étaient traités par azithromycine 1g per os en DU. Ils ont été ensuite reconvoqués à 6 semaines pour un contrôle post-traitement.

Résultats

Trente-sept patients ont été inclus, parmi lesquels 23 hommes (62 % ; âge moyen : 32 ans [17–60 ans]). Treize patients (35 %) présentaient une PCR positive sur au moins un autre prélèvement parmis l’écouvillon pharyngé, urinaire ou génital. Vingt-deux patients (59 %) avaient une autre IST concomitante. Seuls 15 patients (41 %) sont revenus pour le contrôle à 6 semaines. Parmi eux, deux patients présentaient une nouvelle PCR positive sur l’écouvillon rectal. Il s’agissait d’une jeune femme de 17 ans avec troubles psychiatriques et un homme homosexuel de 26 ans séropositif. Comme ils rapportaient tous deux des partenaires multiples et des antécédents fréquents d’IST, il a été conclu à des recontaminations plutôt qu’à des échecs (recherche de résistance en cours au CNR).

Discussion

Aucun cas n’a été considéré comme un échec de traitement dans cette cohorte de patients traités par azithromycine en DU. Ces résultats suggèrent que l’azithromycine en DU pourrait être efficace pour le traitement des infections rectales asymptomatiques à Ctrachomatis. Le fait que plus de la moitié des patients ne se présentent pas pour le contrôle après traitement à 6 semaines est comparable aux données de la littérature. Ceci confirme que chez ces patients l’adhésion aux soins est faible et que de ce fait l’observance d’un traitement prolongé par doxycycline paraît incertaine.

Conclusion

L’azithromycine 1g en DU est un traitement qui semble adapté aux patients asymptomatiques infectés par un Ctrachomatis au niveau rectal. Son efficacité reste à démontrer par un essai clinique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Azithromycine, Chlamydia trachomatis, IST


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Vol 145 - N° 12S

P. S115 - décembre 2018 Retour au numéro
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