Évaluation des critères cliniques, pathologiques et moléculaires prédictifs de réponse à l’immunothérapie anti-PD1 dans le mélanome métastatique : analyse rétrospective de 70 patients - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
La positivité du marqueur PD-L1 dans le mélanome non résécable ou métastatique n’est pas obligatoire pour initier une immunothérapie. L’utilisation du statut PD-L1 est discutée car certains patients avec une tumeur PD-L1 négative ont des durées de réponse prolongée sous immunothérapie. De plus, les méthodes de détermination du statut PD-L1 sont très hétérogènes et les seuils de positivité diffèrent dans les études. L’objectif principal était d’évaluer la corrélation entre des critères cliniques, histologiques, moléculaire et la réponse objective aux anti-PD1.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective bicentrique incluant tous les patients dont les prélèvements de tumeurs primitives et métastatiques fixées et incluses en paraffine étaient disponibles avant la première injection d’immunothérapie. Les données démographiques, histologiques (statut PD-L1 tumoral et lymphocytaire, expression du CD163+), moléculaire (mutation BRAF, NRAS et cKIT), la tolérance et l’efficacité du traitement à 6 mois (taux de réponse objective, survie globale et survie sans progression) ont été recueillies. Le seuil de positivité PD-L1 retenu était de 5 % sur les cellules tumorales.
Résultats |
La présence de métastases métachrones (p=0,04), une positivité de PD-L1 de plus de 5 % de la surface tumorale globale (cellules tumorales et/ou immunes, p=0,01), la présence de plus de 10 % d’histiocytes CD163+ au front d’invasion (p=0,009), et le statut NRAS muté (p=0,019) dans les mélanomes primitifs étaient corrélés à un meilleur taux de réponse objective à 6 mois. De plus la présence de métastases métachrones était associée à une meilleure survie globale et survie sans progression. Plus de 10 % d’histiocytes CD163+ au front d’invasion (p=0,04) était associé à une survie sans progression augmentée.
Discussion |
Le PD-L1 est exprimé sur les histiocytes en contact étroit avec les mélanocytes de la tumeur. L’évaluation conjointe de ce statut sur les cellules tumorales et sur les cellules immunes est plus fiable que sur la tumeur seule. À notre connaissance, l’expression du CD163+ sur le front d’invasion de la tumeur n’a jamais été évaluée dans le mélanome et pourrait être un biomarqueur utile.
Conclusion |
Le statut PD-L1 seul ne peut pas être utilisé comme biomarqueur de la réponse thérapeutique aux anti-PD1, mais doit s’interpréter avec d’autres critères comme la présence de métastases synchrones, la présence de plus de 10 % d’histiocytes CD163+ au front d’invasion ou le statut de NRAS.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biomarqueur, Immunothérapie, Mélanome, PD-1/PD-L1
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.099. |
Vol 145 - N° 12S
P. S101-S102 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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