Fractures du sinus frontal - 01/01/94
Service d'oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervicofaciale, CHU Charles-Nicolle, 76031 Rouen cedex France
Résumé |
Le sinus frontal a été relativement épargné par les traumatismes de la vie courante dans le passé [4]. La civilisation moderne, particulièrement par la circulation routière à grande vitesse, exposant la tête à de considérables forces traumatiques, menace les sinus frontaux quotidiennement (9 % des traumatismes de la face comportaient une fracture d'un ou des deux sinus frontaux dans une série de 1 130 fractures faciales observées au CHU de Rouen [3], 5 % pour Schultz [61]).
Or, ces fractures ont gardé un potentiel de gravité remarquable par le risque d'effraction dure-mérienne et d'occlusion du canal nasofrontal, son drainage naturel, et leurs conséquences infectieuses d'autant plus redoutables qu'elles peuvent être lointaines. L'ampleur des traumatismes actuels n'a fait qu'accentuer ce risque en élargissant l'étendue des dégâts à l'ensemble de l'étage antérieur de la base de crâne et ses structures neuroméningées, et au puissant complexe naso-maxillo-ethmoïdo-frontal dont le rôle esthétique est considérable.
L'examen tomodensitométrique a transformé le bilan lésionnel par la précision des informations apportées.
Les problèmes thérapeutiques sont, dès lors, complexes, et certains, mais non des moindres, restent très controversés. Quoi qu'il en soit, les décisions seront souvent d'ordre pluridisciplinaire, chirurgien cervicofacial, neurochirurgien et ophtalmologiste souvent, étant impliqués dans le traitement de ces fractures.
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à ce traité ?
