Prise en charge par pression positive continue (PPC) du SAHOS en Afrique noire francophone : données préliminaires à Cotonou, Bénin - 29/12/18

Résumé |
Introduction |
Le partenariat entre la Ligue Pulmonaire Vaudoise (LPV) et le centre national hospitalier et universitaire de pneumo-phtisiologie de Cotonou (CNHU-PP) a permis de mettre en place un modèle de prise en charge du SAHOS, l’un des premiers en Afrique noire francophone. Trois ans après, ce travail se propose d’évaluer les résultats de la prise en charge.
Méthodes |
Étude transversale, descriptive et analytique portant sur les patients suivis pour SAHOS. Le diagnostic est retenu sur la base des critères A ou B et C de l’AASM et de la SPLF. Tous les patients ont bénéficié d’un traitement par PPC. Une contrepartie financière était demandée au patient (30 % environ). Le diagnostic, l’appareillage et le suivi ont été réalisés au CNHU-PP. Ont été inclus les patients suivis de juillet 2014 à septembre 2017, avec un recul d’au moins 3 mois dans le suivi. Les résultats du traitement ont été appréciés sur la base des outils de suivi, mais également par un auto-questionnaire d’évaluation adressé aux patients et à leur conjoint(e).
Résultats |
Parmi les 127 patients avec un diagnostic confirmé, 64 (50,4 %) ont été pris en charge par PPC dont 62 (96,9 %) remplissaient les critères d’inclusion. Le SAHOS était respectivement modéré et sévère dans respectivement 21,3 % et 78,7 %. L’interface utilisé était nasal (58,30 %), facial (36,7 %) et narinaire (5 %). La pression moyenne d’utilisation était de 13,24±2,1 [8,2 à 17,8] cm d’H2O. Il n’avait pas de relation statistiquement significative entre les pressions d’utilisation et la sévérité du SAHOS, ni moins avec l’IMC. L’utilisation moyenne quotidienne en heure était de 3,83±1,80 [0,93–6]. Les taux d’abandon à 15jours, à 3 mois, 6 mois et 12 mois étaient respectivement de 5 %, 15 %, 23 % et 24 %. 55 %. Seule la sévérité du SAHOS était corrélée avec l’observance (p=0,0246). Une disparition quasi complète de la symptomatologie de départ est rapportée. Au total, 61,8 % des conjoints étaient très satisfaits. Les difficultés rapportées étaient liées à l’interface avec douleurs, gêne et sécheresse buccale (60,5 %), les coupures d’électricité (27,67 %) et le coût supposé élevé de la contrepartie financière (12,5 %).
Conclusion |
L’efficacité, les difficultés ainsi que les taux d’abandon du traitement par PPC restent superposables à ceux obtenus dans d’autres contrées. Le passage à l’échelle doit prendre les mesures spécifiques du milieu pour une adhésion et une observance meilleures.
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Vol 36 - N° S
P. A70 - janvier 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.