Étude comparative des bithérapies versus trithérapies chez les patients hospitalisés pour BPCO en France : une étude EGB - 29/12/18
Résumé |
Introduction |
À ce jour, les bithérapies (corticostéroïdes inhalés [CSI]+bêta2-agonistes à longue durée d’action [LABA] ou LABA+anticholinergiques de longue durée d’action [LAMA]) et les trithérapies libres (CSI+LABA+LAMA) dans la prise en charge de la BPCO ont été comparées dans des essais cliniques, mais rarement en conditions réelles d’utilisation.
Objectif |
Comparer les bi- et trithérapies chez les patients hospitalisés pour BPCO, en termes d’exacerbations, de consommations de soins, de coûts, et de persistance au traitement étudié à 12 mois.
Méthodes |
Ont été inclus tous les patients de≥45 ans, hospitalisés pour BPCO entre 2007 et 2015, à partir de l’EGB (Échantillon Généraliste de Bénéficiaires–échantillon aléatoire représentant 1/97e de la base de données de remboursements SNIIRAM). Les patients sous bithérapie dans les 60jours après l’hospitalisation ont été comparés aux patients sous trithérapie, après appariement sur les variables liées au plan expérimental de l’étude et sur un score de propension pour les facteurs de confusion (sévérité et comorbidités). La persistance au traitement étudié a été définie par la non-interruption des délivrances de ce traitement sur une période de plus de 90jours.
Résultats |
Sur 3089 patients inclus, 926 étaient sous bithérapie et 1017 sous trithérapie. Après appariement (530 paires), le nombre d’exacerbations était de 2,4 par an dans le groupe bithérapie, vs 2,3 dans le groupe trithérapie (p=0,45). La proportion de patients persistants chez les patients nouvellement traités (n=206) était faible dans les deux groupes, avec toutefois une différence importante (mais ici NS) : 47,8 % dans le groupe bithérapie vs 40,8 % dans le groupe trithérapie. En moyenne, les patients sous bithérapie étaient hospitalisés (toutes causes) 2,5 fois par an, comparé à 3 fois chez ceux sous trithérapie (p=0,08). Le nombre médian d’EFR par an était de 0,8 dans le groupe bithérapie, vs 1,5 dans le groupe trithérapie (p=0,04). Les patients sous bithérapie avaient recours à 4,8 VNI par an en moyenne, vs 4,4 VNI chez ceux sous trithérapie (p=0,63). Ces derniers représentaient un coût total annuel plus élevé que les patients sous bithérapie (11 877,1 € vs 9825,1€, p=0,01).
Conclusion |
Cette étude met en exergue l’importante consommation de soins des patients BPCO et leur faible persistance aux traitements. Les patients BPCO étudiés étaient sujets à des hospitalisations récurrentes et souvent traités par corticostéroïdes oraux. Les coûts de santé totaux chez ces patients étaient élevés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 36 - N° S
P. A64-A65 - janvier 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.