Omalizumab chez les patients ayant un asthme sévère allergique associé à une bronchopneumopathie chronique obstructive : une étude de cohorte monocentrique - 29/12/18
Résumé |
Introduction |
L’omalizumab est un traitement de l’asthme sévère allergique non contrôlé. Son efficacité dans l’asthme sévère allergique associé à une bronchopneumopathie chronique obstructive (ACO) n’est pas connue. L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques et l’évolution des patients ACO traités par omalizumab.
Méthodes |
Étude rétrospective d’une cohorte d’asthmatiques sévères allergiques traités par omalizumab au CHU de Lille entre 2005 et 2017. Les critères d’ACO étaient : âge>40 ans, tabagisme>10 paquets-années (PA), VEMS/CVF<LIN après bronchodilatateurs, histoire documentée d’asthme avant l’âge de 40 ans ou amélioration du VEMS>400mL après bronchodilatateurs et atopie documentée. Nous avons évalué la dyspnée (mMRC), le score de contrôle des symptômes de l’asthme (ACT), le nombre d’exacerbations et le VEMS à l’initiation puis à 3 mois et 12 mois de traitement. Les résultats sont exprimés en médiane [25e–75e percentile].
Résultats |
Parmi les 159 asthmatiques sévères traités par omalizumab, 19 patients avaient des critères d’ACO (prévalence=12 %). Ils avaient les caractéristiques suivantes : 68 % d’hommes, âgés de 57 ans [52–66,5], tabagisme à 25 PA [20–38] dont 5 actifs, 2 sensibilisations aux pneumallergènes [1–4,5], taux d’IgE à 462kU/L [238–741,5], mMRC à 2 [1–3,5], ACT à 12 [8,5–16], 7 exacerbations dans l’année précédente [2,5–11] et VEMS de 60 % [37,5–73,5]. À 3 mois de traitement, on observait une amélioration de l’ACT de 12 [8,5–16] à 21 [13,5–22,5] (p<0,001) sans amélioration de la dyspnée et du VEMS. Par la suite, 4 patients ont arrêté le traitement (3 pour inefficacité, 1 pour mauvaise tolérance) et 2 patients ont été perdus de vue. À 12 mois, on observait chez les 13 patients ayant poursuivi le traitement : une amélioration de l’ACT de 11 [8–15] à 18 [13–25] (p=0,003), du mMRC de 2 [2–4] à 1 [0–3] (p=0,04), et du taux d’exacerbations de 8 [4–12] dans l’année précédente à 3 [1–5] pendant l’année sous omalizumab (p=0,002), mais pas d’amélioration du VEMS.
Conclusion |
Dans l’ACO, le traitement par omalizumab est associé à une amélioration du contrôle des symptômes d’asthme, une amélioration de la dyspnée d’effort, une diminution de la fréquence des exacerbations sans modification du VEMS.
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Vol 36 - N° S
P. A63 - janvier 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.