Modification de la qualité du sommeil en fonction de l’IMC chez les patients asthmatiques ayant une rhinite allergique - 29/12/18

Résumé |
Introduction |
Le retentissement de l’asthme et de la rhinite sur la qualité du sommeil (QS) a été démontré par plusieurs travaux. La présence d’une obésité associée peut encore aggraver la symptomatologie. Le but de notre travail était de déterminer le retentissement de l’obésité sur la QS des asthmatiques ayant une rhinite allergique.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale réalisée en consultation externe de pneumologie, sur 6 mois, intéressant les patients suivis pour asthme avec rhinite allergique. Les patients souffrant d’autres maladies pulmonaires chroniques ou de troubles psychiatriques ou rhumatologiques ont été exclus. Pour évaluer leur QS, les patients ont répondu à 2 questionnaires posés par leur médecin traitant lors de leur contrôle : le questionnaire du sommeil de Spiegel (comportant 6 questions ; plus le score est élevé, meilleure est la QS) et l’Index de QS de Pittsburgh (comportant 19 questions se combinant en 7 composantes : qualité subjective du sommeil, latence du sommeil, durée du sommeil, efficacité habituelle du sommeil, troubles du sommeil, utilisation d’un médicament du sommeil, mauvaise forme au cours de la journée ; plus le score est bas, meilleure est la QS). L’obésité a été évaluée par l’indice de masse corporelle (IMC). L’étude statistique a été réalisée par le logiciel SPSS 20,0.
Résultats |
Cinquante-deux patients ont été colligés (10 hommes et 42 femmes) dont l’âge moyen était de 42±14,5 ans. L’IMC moyen était de 29±7kg/m2. Trente pour cent des patients (n=16) avaient un IMC≥30kg/m2. L’asthme était sévère dans 25 % des cas et non contrôlé dans 14 %. La rhinite était permanente dans 38 % des cas, modérée à sévère dans 59 % et non contrôlée dans 40 % des cas. En étude statistique, plus l’IMC augmentait est plus la QS s’altérait selon le score à l’Index de Pittsburgh (p=0,047) et le score au questionnaire de Spiegel (p=0,011). Par ailleurs, en comparant la QS chez les patients ayant un IMC<30kg/m2 à ceux ayant un IMC≥30kg/m2, ces derniers ont une QS plus altérée au questionnaire de Spiegel (19,6 vs 17,3 ; p=0,011) et à l’Index de Pittsburgh (5,9 vs 8,2 ; p=0,004). De même, ces patients ont une qualité subjective du sommeil (composante 1) plus altérée (1,25 vs 1,75 ; p=0,037) et ont plus de troubles du sommeil (composante 5) (1,36 vs 1,87 ; p=0,037).
Conclusion |
L’association asthme et rhinite a un impact important sur la QS particulièrement s’ils ne sont pas équilibrés. La présence d’une obésité associée est à l’origine d’une majoration de ce retentissement.
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Vol 36 - N° S
P. A243 - janvier 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.