Relation entre les apports nutritionnels et l’indice de masse maigre dans la broncho-pneumopathie chronique obstructive à l’état stable - 29/12/18
Résumé |
Introduction |
Il a été démontré que l’indice de masse maigre (IMM) est un facteur prédictif de mortalité chez les patients atteint de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) indépendamment du stade de sévérité de la maladie.
Objectif |
Étudier la relation entre les apports nutritionnels et l’indice de masse maigre chez les patients atteints de BPCO à l’état stable.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale ayant inclus 65 patients atteints d’une BPCO confirmée, à l’état stable et ayant consulté au service de pneumologie. Les critères de non-inclusion étaient : la présence d’une insuffisance cardiaque, d’un cancer évolutif, d’une dysthyroïdie ou la prise d’un traitement vitaminique substitutif. L’apport nutritionnel a été évalué par un questionnaire alimentaire de type semainier. L’analyse des données de l’enquête alimentaire a été faite à l’aide du logiciel BILNUT (2000). Une mesure de la composition corporelle par bioimpédencemetrie a été réalisée chez tous les patients.
Résultats |
Tous les patients étaient de sexe masculin avec un âge moyen de 66±9 ans. Douze pour cent des patients avaient un IMC<21kg/m2 et 15 % avaient un IMM abaissé (IMC<16kg/m2). L’IMM était significativement plus abaissé chez les BPCO C et D (p=0,04). La consommation moyenne en produits laitiers, viande rouge et en fruits étaient plus faible chez les patients ayant un IMM abaissé. Les patients ayant un IMM normal avaient des apports caloriques (2181kcal/j contre 1916kcal/j ; p=0,04) et protidiques (71g/j contre 62g/j ; p=0,03) significativement plus élevés. Les apports en vitamines étaient plus abaissés chez les patients avec un IMM abaissé (p=0,04) alors que les apports en zinc, fer, calcium et fibres étaient comparables.
Conclusion |
En concordance avec les résultats de la littérature, nos résultats montrent que les patients ayant un IMM abaissé ont une alimentation qualitativement et quantitativement perturbée. Une prise en charge nutritionnelle de ces patients est nécessaire afin d’améliorer le pronostic de la maladie.
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Vol 36 - N° S
P. A109 - janvier 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.