Il est maintenant connu et reconnu que le système immunitaire a une place centrale dans les mécanismes d’oncogenèse et de fait, dans l’efficacité des thérapies anti-cancéreuses. La mise en évidence du pouvoir immuno-stimulateur de la radiothérapie ouvre aujourd’hui le champ à de nouvelles applications pour cette thérapie déjà largement utilisée en oncologie. En effet, la radiothérapie est capable d’initier et/ou d’augmenter la réponse anti-tumorale à médiation immunitaire mais aussi de sensibiliser les cellules tumorales à une mort immunologique. L’association de cette thérapie « ancienne » aux « nouvelles » thérapies que sont les immunothérapies prend alors tout son sens. Si l’effet potentialisateur de cette combinaison repose sur un rationnel biologique intéressant et bien documenté en préclinique, les données chez l’homme sont encore peu nombreuses. La multiplication des essais, et l’arrivée d’essais de phase III devrait nous donner plus de recul quant à l’efficacité et la sécurité de cette association. Cependant le manque de consensus concernant l’optimisation de ces « immuno-radiothérapies » (caractéristiques de la tumeur, régime d’irradiation et le plan de traitement) pourrait s’avérer délétère pour les résultats des études en cours.

Nowadays, it is known and recognized that the immune system has a central place in the mechanisms of oncogenesis and the effectiveness of anti-cancer therapies. The demonstration of the immuno-stimulatory ability of radiation therapy opens the field to new applications for this therapy already widely used in oncology area. Indeed, radiotherapy is capable of initiating and / or increasing the immune-mediated anti-tumor response. The combination of this “old” therapy with the “new” therapies that are immunotherapies then makes perfect sense. Although the potentiating effect of this combination is based on an interesting and well-documented biological rationale in preclinical data, there are still few clinical data available. The multiplication of trials, and the arrival of phase III trials should give us more perspective on the effectiveness and safety of this association. However, the lack of consensus concerning the optimization of these “immuno-radiotherapies” (characteristics of the tumor, irradiation regimen and treatment plan) could prove deleterious for the results of ongoing studies.