ANALYSE DES VARIATIONS DE LA DOSE DÉLIVRÉE AU PATIENT EN ANGIOGRAPHIE CÉRÉBRALE DIAGNOSTIQUE ET THÉRAPEUTIQUE - 21/03/08
D. BEN SALEM [1],
D. MARTIN [1],
L.S. AHO [2],
P.M. WALKER [3],
A. LALANDE [3],
F. BRUNOTTE [3],
D. KRAUSE [4],
F. RICOLFI [1]
Voir les affiliationsObjectifs : Analyse dosimétrique en angiographie cérébrale, en fonction du type de pathologie rencontrée et de la technique utilisée.
Matériels et méthodes : Exploitation des données cliniques et dosimétriques (produit dose × surface, nombre de série, temps de scopie et de graphie), issues de 84 angiographies cérébrales diagnostiques et de 32 embolisations cérébrales.
Résultats : Les angiographies diagnostiques ont été réparties en trois catégories :
A/ celle où le diagnostic était un anévrysme embolisé secondairement : n = 17.
B/ celle où le diagnostic final était celui d’une malformation artério-veineuse (MAV) : n = 10.
C/ celle qui ne comportait ni MAV, ni anévrysme à emboliser : n = 57.
Les embolisations cérebrales ont été classées en deux sous-groupes :
K/ celui dans lequel l’embolisation a immédiatement suivi l’angiographie diagnostique : n = 15.
L/ celui où l’embolisation de l’anévrysme n’a eu lieu que 24 à 48 H après l’angiographie : n = 17.
Le produit dose x surface (PDS) moyen du groupe B contenant les MAV est supérieur aux valeurs des groupes A et C, du fait d’un allongement de la durée de la graphie. L’adjonction de séries de repérage dans le groupe L contribue à l’augmentation du temps de pose (différence de temps significative : p = 0,0054), et donc, au fait que le PDS L est supérieur au PDS K. Enfin, il existe une forte corrélation entre la durée de la scopie et le PDS (n = 116 ; r = 0,931 ; p ≪ 0,0001).
Conclusion : Les angiographies cérébrales diagnostiques sont plus irradiantes en présence de MAV. Les PDS des embolisations sont plus élevés en cas de séparation dans le temps des deux phases (diagnostique/thérapeutique).
Analysis of variation in delivered dose in diagnostic and therapeutic cerebral angiography |
Objectives: Analysis of dose-area product (DAP) in cerebral angiography, according to the type of pathology and technique used.
Materials and methods: Use of dosimetric and clinical data resulting from 84 diagnostic cerebral angiograms and 32 cerebral embolizations.
Results: The diagnostic angiography data were divided into three categories
A/ When a secondarily embolized aneurysm was diagnosed: n=17.
B/ When the final diagnosis was an arteriovenous malformation (AVM): n=10.
C/ In the case where the diagnosis was neither AVM, nor aneurysm to embolize: n=57.
The cerebral embolizations were classified in two sub-groups:
K/ When the embolization immediately followed the diagnostic angiogram: n=15.
L/ When the embolization of the aneurysm took place 24 to 48H after the angiography: n=17.
The mean DAP of group B containing the AVM is higher than mean DAP values in groups A and C, because of the increased cinegraphic time. There is a strong correlation between the duration of the fluoroscopy and the DAP (n=116; r=0.931; p≪0.0001). Addition of runs in the group L contributes to the augmentation of the exposure time (significant difference in time: p=0.0054) and thus with the fact that DAP L > DAPK.
Conclusion: Radiation dose during diagnostic cerebral angiography is increased in the presence of AVM. DAP of embolizations are higher when diagnostic and therapeutic phases are separated in time.
Mots clés : produit dose surface , dosimétrie , angiographie cérébrale , neuroradiologie interventionnelle , malformation artério-veineuse
Keywords:
dose-area product
,
dosimetry
,
cerebral angiography
,
interventional neuroradiology
,
arteriovenous malformation
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Vol 31 - N° 5
P. 379-383 - décembre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.