Les cancers du poumon (CP) sont des cancers fréquents et de mauvais pronostic. Leur prise en charge diagnostique et thérapeutique est complexe et multidisciplinaire. Dans le cadre du Plan cancer 2009-2013, l’Institut national du cancer (INCa) a publié une étude sur les délais de prise en charge du CP confirmant des variations en fonction de facteurs liés à la maladie mais également des variations liées à la structure de soins et la présence de disparités géographiques. Le Plan cancer 2014-2019 a dans ses objectifs de maîtriser les délais de prise en charge et de fluidifier le parcours du patient atteint de CP. L’impact des délais de prise en charge du CP sur le pronostic des patients n’est pas clairement démontré. Il semblerait que dans les stades avancés, un délai court entre la première imagerie suspecte et le premier traitement soit associé à un plus mauvais pronostic et qu’à l’inverse, des délais longs sont associés à une survie plus courte dans les stades localisés. Les stades localisés et la nécessité d’examens complémentaires sont des facteurs d’allongement des délais de prise en charge. Des parcours structurés de diagnostic du CP et des postes d’infirmière de coordination ont été instaurés pour fluidifier la filière diagnostique. S’ils permettent de diminuer les délais de prise en charge, leur impact sur la survie n’a pas été étudié.

Lung cancer is a common cancer with a poor prognosis. Their diagnostic and therapeutic management is complex and multidisciplinary. As part of the 2009-2013 Cancer Plan, the National Cancer Institute (INCa) published a study on the time required to treat lung cancer, confirming variations depending on factors related to the disease but also variations related to the structure of care and the presence of geographical disparities. The objectives of the 2014-2019 Cancer Plan are to control treatment delays and fluidify the path of patients with lung cancer. The impact of lung cancer management delays on patient prognosis is not clearly demonstrated. It would seem that in the advanced stages, a short delay between the first suspicious imaging and the first treatment is associated with a worse prognosis and that conversely, long delays are associated with a shorter survival in the localized stages. Localized stages and the need for additional examinations are factors that lengthen the time required for treatment. Structured lung cancer diagnostic pathways and coordination nurse positions have been established to streamline the diagnostic pathway. Although they can reduce treatment delays, their impact on survival has not been studied.