Quelles interventions durant le travail pour diminuer le risque de lésions périnéales ? RPC Prévention et protection périnéale en obstétrique CNGOF - 17/12/18
Which interventions during labour to decrease the risk of perineal tears? CNGOF Perineal Prevention and Protection in Obstetrics Guidelines
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Résumé |
Objectif |
L’objectif de cette revue de la littérature était d’évaluer si les interventions réalisées durant le travail pourraient avoir une influence sur le risque de lésions périnéales.
Méthodes |
Une recherche par mots clés séparément pour chaque intervention médicale durant le travail a été réalisée en sélectionnant uniquement les études évaluant les conséquences périnéales, en particulier le risque de lésion obstétricale du sphincter anal (LOSA). Les interventions durant la grossesse et durant l’expulsion ont été traitées spécifiquement dans d’autres chapitres des recommandations.
Résultats |
Il n’y a pas lieu de recommander une posture maternelle plutôt qu’une autre durant le 1er stade du travail en vue de diminuer le risque de LOSA (Grade C). Il n’y a pas lieu de recommander une posture plutôt qu’une autre lors du deuxième stade du travail pour diminuer le risque de LOSA (grade B) ou d’incontinence urinaire ou fécale à 1 an du post-partum (Grade B). Il est recommandé de laisser la femme choisir la position la confortable durant les 1er et 2e stades du travail (Accord professionnel). En cas de variété postérieure, la littérature ne permet pas de statuer sur l’intérêt de la réalisation d’une rotation manuelle à dilatation complète en cas de variété postérieure pour diminuer le risque de lésion périnéale (Accord professionnel). Le sondage urinaire chez les femmes sous-péridurale durant le travail est recommandé quand la miction spontanée n’est pas possible (Accord professionnel). Les données actuelles ne permettent pas de privilégier le sondage urinaire continu ou le sondage urinaire intermittent (NP2). Il nous semble préférable de privilégier le sondage intermittent dans cette situation (Accord professionnel). Les poussées retardées augmentent les chances d’accouchement spontané (NP1). Il est recommandé, quand l’état maternel et fœtal le permettent, de retarder de début des efforts expulsifs (Grade A). Il n’y a pas d’argument pour recommander une technique de poussée plutôt qu’une autre afin de diminuer le risque de LOSA (grade B). Réaliser un accouchement instrumental à seule fin de diminuer la durée du deuxième stade du travail pourrait augmenter le risque de LOSA (NP3). Le massage périnéal ou l’application de compresses chaudes durant le deuxième stade du travail semblent diminuer le risque de LOSA (NP2). Nous n’avons pas statué sur leur utilisation en pratique clinique.
Conclusion |
Aucune intervention durant le travail n’a clairement démontré son efficacité pour réduire le risque de lésions périnéales. Celles-ci doivent donc être réalisées au cas par cas selon le contexte obstétrical et les souhaits des patientes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objective |
The objective of this review was to evaluate whether interventions performed during labour could influence the risk of perineal tears.
Methods |
A separate keyword search for each medical intervention during labor was performed by selecting only studies evaluating perineal consequences, particularly the risk of obstetrical anal sphincter injury (LOSA). Interventions during pregnancy and during fetal expulsion have been specifically addressed in other chapters of the recommendations.
Results |
Maternal mobilisation and postures during the first stage of labour have not been shown to reduce the risk of OASIS (LE3). No particular posture has demonstrated its superiority over any other during the second stage of labour for preventing obstetric perineal lesions including OASIS and postnatal incontinence (urinary or faecal) (LE2). There is no reason to recommend one maternal posture rather than another during the first and the second stages of labour for the purpose of reducing the risk of OASIS (Grade C). Women should be allowed to choose the position most comfortable for them during the first and second stages of labour (Professional consensus). Posterior cephalic positions present the greatest risks of perineal injury (LE2). Manual rotation of cephalic posterior positions to the anterior during the second stage of labour may make it possible to reduce the risk of operative vaginal delivery, although no reduction in the risk of perineal injuries or OASIS has been clearly demonstrated (LE3). For fetuses in posterior cephalic positions, no data justifies a preference for manual rotation at full dilation to diminish the risk of perineal injury (Professional consensus). Urinary catheterisation is recommended for women with epidural analgesia during labour when spontaneous micturition is not possible (Professional consensus). Although current data does not justify a preference for continuous or intermittent urinary catheterisation (LE2), intermittent catheterisation nonetheless appears preferable in this situation (Professional consensus). During the second stage phase, delayed pushing does not modify the risk of OASIS (LE1). It does, however, increase the chances of spontaneous delivery (LE1). It is thus recommended that, when maternal and fetal status allow it, the start of pushing should be delayed (Grade A). There is no evidence to support preferring one pushing technique rather than another to diminish the risk of OASIS (grade B). Performing an operative vaginal delivery for the sole purpose of reducing the duration of the second stage of labour may increase the risk of OASIS (LE3). Perineal massage or the application of warm compresses during the second stage of labour appear to reduce the risk of OASIS (LE2). However, we have not made a determination about their use in clinical practice.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Travail, Accouchement, Lésions périnéales
Keywords : Labour, Delivery, Perineal injuries
Plan
Vol 46 - N° 12
P. 928-936 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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