Contraception intra-utérine. RPC Contraception CNGOF - 17/12/18
Intrauterine contraception: CNGOF Contraception Guidelines
pages | 17 |
Iconographies | 3 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Objectif |
L’objectif de ce travail est de fournir des recommandations pour la pratique clinique concernant la contraception intra-utérine.
Méthodes |
Une revue exhaustive de la littérature a été effectuée à l’aide des moteurs de recherche Pubmed et Cochrane database. Les recommandations récentes sur le sujet, en langue française et anglaise, ont également été considérées.
Résultats |
La contraception intra-utérine peut être proposée dans de nombreuses situations, y compris chez les nullipares, les adolescentes, les patientes vivant avec le VIH avant le stade SIDA (Grade B) et les femmes présentant un antécédent de grossesse extra-utérine (GEU) (Grade C). Il est recommandé de ne pas modifier le schéma de dépistage du cancer du col chez les utilisatrices de dispositif intra-utérin (DIU) (Grade B). Seuls le toucher vaginal avec examen bimanuel et l’inspection cervicale sont formellement recommandés avant la pose d’un DIU (Grade B). Un dépistage systématique des infections sexuellement transmises n’est pas recommandé (Grade B). Ce dépistage est effectué idéalement le jour de la prescription du DIU mais peut être réalisé le jour de la pose si la patiente est asymptomatique (Grade B). Le DIU peut être posé à n’importe quel moment du cycle (Grade B). Il n’est pas recommandé de réaliser une antibioprophylaxie ou une prémédication systématique lors de l’insertion (Grade A). Une visite de suivi peut être proposée dans les semaines suivant la pose (AP). Il n’est pas recommandé de réaliser une échographie de contrôle systématique si la patiente est asymptomatique, que l’insertion du dispositif s’est déroulée sans difficulté et qu’à l’examen les fils sont vus et de longueur attendue (Grade B). Quel que soit le type de DIU, les métrorragies persistantes ou associées à des douleurs pelviennes doivent motiver des explorations complémentaires à la recherche d’une complication (AP). Devant une suspicion de perforation utérine, des examens complémentaires doivent être réalisés pour localiser le DIU (AP). L’abord laparoscopique est la voie à privilégier pour le retrait des DIU en situation abdominale (AP). En cas de grossesse sur DIU, il convient en premier lieu d’éliminer une GEU (Grade B). En présence d’une grossesse intra-utérine évolutive et désirée, il est recommandé de retirer le DIU si les fils sont accessibles (Grade C). La présence d’organismes Actinomyces-like au frottis cervico-vaginal chez une patiente asymptomatique ne doit pas motiver d’exploration complémentaire, de retrait anticipé ou de traitement anibiotique (Grade B). Il n’est pas recommandé de retirer d’emblée le DIU en cas de survenue d’une infection sexuellement transmise ou d’une infection génitale haute (Grade B). En l’absence d’évolution favorable à 48–72h de l’institution du traitement, le retrait du dispositif doit être discuté (Grade B).
Conclusion |
La contraception intra-utérine constitue un moyen contraceptif de longue durée d’action efficace avec un taux de continuation élevée qui s’accompagne d’un risque faible de complications. Elle peut donc être proposée à un très grand nombre de patientes, indépendamment de la parité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objective |
To provide national clinical guidelines focusing on intrauterine contraception.
Methods |
A systematic review of available literature was performed using Pubmed and Cochrane libraries. American, British and Canadian guidelines were considered as well.
Results |
Intrauterine contraception (IUC) displays a wide panel of indications, including adolescents, nulliparous, patients living with HIV before AIDS (Grade B) and women with history of ectopic pregnancy (Grade C). Cervical cancer screening should not be modified in women with IUC (Grade B). Bimanual examination and cervix inspection are mandatory before device insertion (Grade B). Patients should not systematically undergo screening for sexually transmitted infections (STI) before device insertion (Grade B). Screening for STI should be preferably done before insertion but it can be performed at the time of device insertion in asymptomatic women (Grade B). Routine antibiotic prophylaxis and premedication are not recommended before insertion (Grade A). A follow-up visit may be offered several weeks after insertion (Professional consensus). Routine pelvic ultrasound examination in not recommended after device insertion (Grade B). In patients with IUC, unscheduled bleeding, when persistent or associated with pelvic pain, requires further investigation to rule out complication (Professional agreement). Suspected uterine perforation warrants radiological workup to locate the device (Professional consensus). Laparoscopic approach should be preferred for elective removal of intrauterine device from abdominal cavity (Professional consensus). In case of accidental pregnancy with intrauterine device in situ, ectopic pregnancy should be excluded (Grade B). In case of viable and desired intrauterine pregnancy, intrauterine device removal is recommended if the strings are reachable (Grade C). Detection of Actinomyces-like organisms on pap smear in asymptomatic patients with intrauterine contraception does not require further intervention (Grade B). Immediate removal of intrauterine device is not recommended in case of STI or pelvic inflammatory disease (Grade B). Device removal should be considered in the absence of clinical improvement after 48 to 72 hours of appropriate treatment (Grade B).
Conclusion |
Intrauterine contraception is a long-acting and reversible contraception method displaying great efficacy and high continuation rate. In contrast, complication rate is low. It should thus be offered to both nulliparous and multiparous women.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Contraception, Dispositif intra-utérin, Recommandations, Français
Keywords : Contraception, Intrauterine device, Guidelines, French
Plan
Vol 46 - N° 12
P. 806-822 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?