Les essais cliniques princeps en immuno-oncologie dans les cancers broncho-pulmonaires - 09/12/18
Pivotal immuno-oncology trials in lung cancer
Résumé |
Le développement de l’immunothérapie par les inhibiteurs des points de rétrocontrôle de la réponse immunitaire dans les cancers bronchiques non à petites cellules s’est effectué avec une ampleur et une rapidité sans précédent, conduisant à de nombreux essais de phase III dont les résultats sont venus bouleverser les algorithmes thérapeutiques des formes métastatiques et localement avancées. Après l’instauration d’un nouveau standard thérapeutique avec les anti-PD(L)-1 en monothérapie en 2e ligne, les données des essais de phase III sont en faveur de leur utilisation en 1re ligne, soit en monothérapie en cas d’expression tumorale élevée de PD-L1, soit en association avec la chimiothérapie cytotoxique. La place des associations anti-CTLA-4 - anti-PD(L)-1 demeure difficile à apprécier, avec un niveau d’activité potentiellement intéressant en cas de charge mutationnelle élevée. L’adjonction du durvalumab après une association chimio-radiothérapie concomitante dans les formes localement avancées a également amélioré la survie sans progression de ces patients, avec un bénéfice de survie dont l’amplitude n’est pas connue. Les cancers à petites cellules font également l’objet d’un développement des anti-PD(L)-1 avec une possible modification du traitement des formes métastatiques avec l’adjonction de l’atezolizumab à la chimiothérapie de 1re ligne. L’étape suivante viendra de l’identification des mécanismes de résistance primaire et acquise à l’immunothérapie et de celle de biomarqueurs supplémentaires tels que la charge mutationnelle afin de personnaliser davantage les séquences thérapeutiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The development of immunotherapy with checkpoints inhibitors in non-small cell lung cancer has been conducted at an unprecedented scale, leading to a vast number of pivotal phase III trials which results have overturned the treatment algorithms for metastatic and locally advanced diseases. After establishing a new standard of care with anti-PD(L)-1 as single agents in second-line setting, the results of phase III trials are favouring their use in frontline setting, either as single agent for pembrolizumab when there is a high level of PD-L1 expression in tumour cells, or in combination with cytotoxic chemotherapy. The room for combination of anti-CTLA-4 with anti-PD(L)-1 still remains difficult to assess but might be especially active in case of a high tumour mutational burden. The addition of durvalumab after concurrent chemoradiation therapy in locally advanced disease has also improved progression-free survival, translating into a survival benefit with an actually unknown magnitude. Anti-PD(L)-1 have been also developed in small-cell lung cancer, leading to a possible change in the treatment algorithm for extensive stage with the addition of atezolizumab to first-line chemotherapy. The next step will need to better know the mechanisms of primary and acquired resistance to immunotherapy and to identify additional biomarkers as tumour mutational burden in order to more tailor the treatment sequences to each given patient.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-Clés : Immunothérapie, Cancers pulmonaires, Anti-PD-1, Anti-PD-L1, Anti-CTLA-4
Keywords : Immunotherapy, Lung cancer, Anti-PD-1, Anti-PD-L1, Anti-CTLA-4
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Vol 10 - N° 4
P. 469-480 - octobre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.