Gestion des toxicités immunologiques des check point inhibiteurs par une réunion de concertation pluridisciplinaire : l’apport de l’interniste - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
Les Check point Inhibiteurs (ICIs) ont révolutionné la prise en charge de certains cancers et leur prescription ne cesse de croître. Cette utilisation grandissante s’accompagne de l’apparition d’effets indésirables immunologiques/inflammatoires, peu fréquents jusqu’alors en oncologie. Afin de prévenir et prendre en charge les toxicités immunologiques induites par les ICIs (IRAEs) l’équipe de médecine interne de l’IUCT Oncopole de Toulouse coordonne depuis un an, une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) mensuelle constituée de spécialistes d’organes (pneumologues, gastro-entérologues, dermatologues, pharmaciens.) et d’internistes. Nous rapportons les données épidémiologiques enregistrées un an après la création de cette RCP.
Résultats |
Nous avons mené une étude rétrospective à partir des données issues des fiches RCP Oncomip (réseau Midi-Pyrénées) de septembre 2017 à août 2018 correspondant à 11 réunions. Nous avons identifié 45 dossiers discutés (3,75 dossiers par réunion, 1–9), dont 3 présentés à deux reprises. Les médecins demandant un avis à la RCP étaient dermatologues (16), internistes (16), oncologues (7), pneumologues (3), néphrologues (2), ou rhumatologues (1). Les 3 principales tumeurs en lien avec la prescription d’ICIs étaient des mélanomes (28), des cancers du poumons (7), des cancers rénaux (4). Parmi 42 patients sous traitement les ICIs étaient utilisés en monothérapie (21, dont 17 sous Ac anti-PD1, 4 sous Ac anti CTLA4), en « combo » (7, dont un avec en plus de l’infliximab protocolaire), ou en bithérapie avec une autre classe thérapeutique (6). Enfin, 8 recevaient en aveugle soit une monothérapie soit un combo dans le cadre d’essais thérapeutiques.
Les toxicités décrites étaient digestives (9), rhumatologiques (7), hépatiques (5), hématologiques (4), neurologiques (2), cutanées (2), pulmonaires (2), endocriniennes (1), néphrologiques (1), cardiologiques (1) ou bien multiples (5). On notait 31 toxicités de grade 3–4.
Les principales questions posées à la RCP portaient sur la poursuite ou la reprise d’un ICI (22), la prise en charge diagnostique ou thérapeutique de l’IRAE (17) ou la possibilité d’une initiation d’un ICI en raison de maladies auto-immune/inflammatoires préexistantes (4).
Conclusion |
L’avènement des ICIs en oncologie s’accompagne d’une augmentation des IRAES nécessitant une organisation et une surveillance spécifique. La gestion de ce type d’effets indésirables requiert une prise en charge pluridisciplinaire au sein de laquelle l’interniste occupe une place centrale.
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Vol 39 - N° S2
P. A77 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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