La perte osseuse au cours des spondylarthrites - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
La perte osseuse au cours de la spondylarthrite (SA) est précoce. Plusieurs facteurs ont été incriminés et recherchés surtout qu’il s’agit d’une maladie du sujet jeune.
L’objectif de notre travail est d’étudier les caractéristiques de la maladie afin de trouver d’éventuelles corrélations avec la baisse de la densité minérale osseuse (DMO).
Patients et méthodes |
On a colligé 74 patients atteints de SA répondant aux critères : Assessment of spondyloarthritis international society (ASAS). Ont étaient exclus de l’étude les patientes de sexe féminin ménopausées et ceux ayant reçu une corticothérapie>6 mois. Pour ceux ayant une ostéoporose confirmée, on a inclus ceux dont le bilan étiologique secondaire était négatif. Une mesure de la DMO fémorale et lombaire a été réalisée par absorptiométrie biphotonique à rayons X (DXA). Les résultats ont été interprétés selon la définition de l’OMS de l’ostéoporose, et corrélés aux différents paramètres de la maladie et au terrain.
Résultats |
Notre série a inclus 86 patients (74 hommes, 14 femmes) ayant une spondylarthrite (SA) répartis en (58 SPA, 16 rhumatismes psoriasiques, 11 entérocolopathies inflammatoires (MICI) et une arthrite réactionnelle), d’un âge moyen de 42 ans [18,76] et d’une durée moyenne de la maladie de 4,2 ans. Le délai diagnostic était en moyenne de 42 mois. Selon la définition de l’OMS, 10,5 % des patients étaient dénutris (BMI<18,5).
90,5 % des patients avaient une atteinte axiale. Une coxite était présente chez 53,1 % des cas. La présence de syndrome inflammatoire biologique (SIB) a été notée chez 52,9 % des patients. Concernant les paramètres d’activités de la maladie, on a noté : un BASRI moyen de 7,75, un BASDAI moyen de 3,23, l’ASDAS CRP moyen de 4,21 et un BASFI moyen de 3,5.
La DMO était normale dans 55,6 % des cas, 33,3 % des patients étaient ostéopéniques et 20,8 % avaient une ostéoporose. L’ostéoporose était lombaire dans 100 % des cas, associée à une ostéoporose fémorale dans 70 % des cas. L’ostéopénie était lombaire dans 86 % des cas et lombaire dans 14 %. Aucune association significative n’a été mise en évidence entre la diminution de la densité osseuse et les données relatives aux patients et la maladie (l’âge : p=0,788, le sexe : p=0,985, l’indice de masse corporelle (IMC) : p=0,381, le délai diagnostic : p=0,473, la forme clinique de la SA p=0,388, le tabagisme p=0,935). La présence de signes d’ankylose axiale radiographique, le syndrome inflammatoire biologique et le traitement par les anti-inflammatoires (AINS) ou par la biothérapie n’influençaient pas le profil ostéodensitométrique de nos malades, respectivement (p=0,455, p=0,185, p=0,420 et p=0,740).
Concernant les paramètres d’activité de la maladie seulement le BASRI avait une corrélation négative avec la perte osseuse (t=−0,132 ; p=0,004) les autres paramètres à savoir le BASDAI, L’ASDAS CRP et le BASMI n’avaient aucune corrélation avec cette atteinte osseuse avec respectivement (p=0,896, p=0,269 et p=0,896).
Conclusion |
La baisse de la densité minérale osseuse est fréquente au cours des SA. Dans notre série elle a touché 20,8 % des patients et elle est principalement trabéculaire. Aucun des facteurs liés au terrain ou à l’évolutivité de la maladie ne semble être lié au profil densitométrique dans notre série en dehors du BASRI qui était inversement corrélés à la baisse de la densité osseuse.
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Vol 39 - N° S2
P. A130 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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