Étude des causes d’hospitalisation de patients lupiques. À propos de 176 hospitalisations - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie chronique, évoluant par des poussées et des rémissions. Les patients atteints de LES sont donc susceptibles d’être hospitalisés à plusieurs reprises au cours de leur suivi. L’objectif de cette étude est de décrire les causes les plus courantes d’hospitalisation des patients atteints de LES en Tunisie.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, sur une période de 12 ans, qui avait colligé 99 patients lupiques. Le diagnostic de LES était retenu selon les critères de l’American College of Rhumatology.
Résultats |
Il s’agissait de 78 femmes et 21 hommes hospitalisés au moins une fois dans notre service. L’âge moyen au moment du diagnostic du LES était de 32 ans avec des extrêmes allant de 15 ans à 68 ans. La durée moyenne du suivi était de 80 mois. Nous avons comptabilisé 176 épisodes d’hospitalisation. Quarante-neuf patients (49 %) ont été admis au moins à deux reprises au cours leur suivi. La durée du séjour pour toutes les admissions variait entre 2 jours et 91 jours. La cause la plus fréquente d’hospitalisation était une poussée lupique (128 admissions). Il s’agissait d’une poussée rénale dans 95 cas (53 %), d’une poussée articulaire dans 13 cas (8,5 %), d’une poussée hématologique dans 8 cas (4,5 %), d’une poussée neurologique dans 7 cas (3,9 %) et d’une poussée cutanée dans 5 cas (2,8 %). Les complications infectieuses ont motivé l’admission des patients dans 35 cas (20 %). La cause d’hospitalisation était un événement thromboembolique dans 2,2 % des cas. Le motif d’hospitalisation était la prise en charge de pathologies associées au LES (2,8 %) notamment une polyarthrite rhumatoïde dans 4 cas et une amylose rénale dans un cas. La survenue d’effets indésirables aux médicaments a justifié une hospitalisation dans 2,2 % des cas. Il s’agissait d’un diabète cortico-induit mal équilibré dans 2 cas, d’une cytolyse hépatique induite par l’hydroxychloroquine dans un cas et d’une ostéonécrose aseptique de la tête fémorale dans un autre cas.
Conclusion |
Conformément aux données de la littérature, dans notre étude la survenue d’une poussée lupique a constitué la principale cause d’hospitalisation puisqu’elle justifie près de la moitié des hospitalisations.
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Vol 39 - N° S2
P. A104-A105 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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